• Révision des prérogatives de l'Agence de coopération technique : une nouvelle stratégie en cours de préparation M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale, a affirmé dans sa réponse aux députés que l'accélération du rythme de la croissance et le renforcement du développement demeurent une responsabilité commune à la charge de toutes les forces vives de la nation. Il a affirmé qu'en l'absence de ressources naturelles significatives, l'amélioration de la productivité constitue le seul moyen à même d'aider à la réalisation des objectifs nationaux, notamment en ce qui concerne l'accélération de la croissance, l'amélioration du revenu par tête d'habitant, la création d'emplois et la consolidation de la compétitivité des entreprises nationales. Il a précisé que le pays aspire à augmenter la contribution de la productivité à la croissance à 50% durant les cinq prochaines années. La politique adoptée dans ce domaine, a-t-il dit, porte sur l'amélioration de la qualification de la main-d'œuvre à travers la consolidation de la formation et de la spécialisation dans les créneaux porteurs, notamment les créneaux à haute valeur technologique, l'amélioration du système d'enseignement supérieur et de l'employabilité des diplômés de l'enseignement supérieur. Le ministre a passé en revue les indicateurs de l'emploi citant notamment la réduction du taux de chômage à 13 % contre 16% il y a six ans, et ce, en dépit de la hausse des demandes d'emploi estimées à 2,5% par an. S'agissant du chômage de longue durée, le ministre a souligné le souci de l'Etat d'offrir l'emploi à tout le monde, notamment aux diplômés de l'enseignement supérieur, précisant que le taux des personnes au chômage, depuis trois ans, ne dépasse pas les 5% contre 66% des personnes qui obtiennent un emploi au bout d'une année de l'obtention du diplôme et 85% au bout de deux ans. Investissement : une évolution positive M. Jouini a en outre noté que l'investissement a augmenté de 8% en dépit de la crise financière, grâce à la contribution du secteur public précisant que son évolution demeure positive. Il a mis l'accent sur les efforts déployés en vue d'augmenter la capacité des régions intérieures et frontalières à attirer l'investissement à travers l'institution d'incitations et la consolidation de l'infrastructure affirmant que 26% des investissements sont réalisés dans les zones de développement régional. De 2009 et jusqu'à fin octobre 2010, a-t-il dit, 46 entreprises étrangères sont entrées en service permettant la création de 6.721 emplois notant que durant cette étape, 30% des emplois ont été créés dans les régions ouest. Concernant la coopération financière internationale, le ministre a relevé que ce domaine évolue à un rythme acceptable grâce à la solidité de l'économie nationale, ce qui a permis de mobiliser des ressources financières extérieures dans de bonnes conditions, une situation qui permet au pays de sortir, en 2011, sur le marché financier international privé. Il a, par ailleurs, fait remarquer que dans le cadre de la révision des prérogatives de l'Agence de coopération technique, une nouvelle stratégie est en cours de préparation précisant que 1.700 coopérants techniques bénéficient annuellement des interventions de cet établissement. La Chambre des Députés a ensuite adopté le projet de loi du ministère du Développement et de la Coopération internationale pour l'exercice 2011.