La Chambre des députés a procédé, jeudi, à l'examen du projet de budget du ministère de la Santé publique, pour l'exercice 2011. Les dépenses de gestion et de développement du ministère de la Santé publique ont été fixées à 1108,574 millions de dinars, contre 1012,583 millions dinars en 2010, soit une augmentation de 9,5 pc. Ces dépenses se répartissent comme suit : - Dépenses de gestion : 989,722 millions de dinars - Dépenses de développement : 118,852 millions de dinars Lors du débat, les députés se sont félicités de la place privilégiée qu'occupe le secteur de la santé publique, dans le cadre de la politique sociale, en tant que droit fondamental et attribut essentiel de la qualité de vie, saluant l'attention accordée par l'Etat à ce secteur à travers les différents Plans de développement. Ils ont, également, mis l'accent sur le progrès enregistré au niveau du secteur de la santé, à la faveur de la conjugaison des efforts de différentes parties et de la participation des différentes composantes de la société civile, soulignant le souci du Président Zine El Abidine Ben Ali de renforcer la politique sanitaire de prévention, notamment, à travers la proclamation de l'année 2010, Année de lutte contre les maladies cancéreuses. Ils ont, dans ce contexte, mis l'accent sur l'initiative de Mme Leila Ben Ali, épouse du chef de l'Etat, portant création de l'association "SAIDA" de lutte contre le cancer, qui constitue un levier pour le soutien des efforts de prévention de cette maladie. Un député a souligné la nécessité de procéder à la mise à niveau du secteur de la santé publique, à travers le développement des infrastructures de base et la mise à niveau du cadre médical et paramédical. Un autre député a, également, appelé à la nécessité de renforcer la médecine spécialisée dans les zones intérieures, à travers la création de services spécialisés tout en les dotant des équipements modernes, l'objectif étant de rapprocher les services de santé du citoyen. Plusieurs autres députés ont souligné les carences relevées au niveau des hôpitaux régionaux en termes de médecine de spécialité, et au niveau de l'effectif des cadres paramédicaux et équipements modernes de soin, s'interrogeant, à ce propos, sur le plan arrêté par le ministère visant à mettre à niveau ces structures afin de les hisser au niveau des attentes des patients. Evoquant les services de cardiologie et de maternité, certains députés ont mis l'accent sur les besoins exprimés par ces services, dans les différentes régions du pays, en termes d'équipement logistique et de ressources humaines, afin d'alléger la pression exercée sur les grands hôpitaux de la spécialité. Certains intervenants se sont interrogés sur le plan du ministère relatif à la mise en place d'un système rigoureux de surveillance et des prestations du secteur privé de santé afin d'éviter les lacunes et les insuffisances constatées. Un autre député s'est interrogé sur les perspectives du secteur de l'industrie pharmaceutique en Tunisie et sur les opportunités d'exportation offertes dans ce domaine à destination des pays arabes et africains, soulignant la nécessité pour le système national de la santé d'être au diapason aux techniques modernes adoptées en matière d'industrie pharmaceutique et de fabrication des médicaments. Plusieurs députés se sont interrogés, de leur côté, sur les programmes élaborés par le ministère en matière de développement de la médecine scolaire et universitaire, dans le but d'en faire un maillon fort des composantes formant le système de santé en Tunisie. D'autres intervenants ont demandé des éclaircissements sur les efforts déployés en vue d'atteindre les objectifs nationaux fixés par le chef de l'Etat, visant à faire de la Tunisie un pôle d'exportation des services de santé, à l'horizon 2016, ainsi que sur les résultats enregistrés en matière d'application de la loi portant interdiction du tabagisme dans les espaces publics.