25 médailles d'or à la compétition européenne et internationale de l'huile d'olive à Genève    Tunisie: Les défis et les opportunités de la dépendance énergétique en cinq graphiques    Fermeture temporaire de l'église Saint-Louis à Carthage    Activités présidentielles : Pour que le prochain Sommet arabe réponde aux aspirations des peuples    L'Algérie et la Turquie veulent doubler leurs échanges commerciaux    IA : Les compétences irremplaçables au travail : où l'intelligence artificielle ne peut pas, encore, égaler l'humain    UNRWA: Envrion 80 mille Palestiniens déplacés de force de Rafah en 3 jours    Sénégal: 11 blessés dont 04 graves dans la sortie de piste d'un avion    Daily brief régional du 09 mai 2024: Des individus mettent le feu à une charrette et à un cheval !    Ambassade de France en Tunisie: Hommage aux tirailleurs Tunisiens    Une radio web baptisée "RadioUni" à l'Institut Supérieur de la Musique de Sousse    Un Hommage à un Héros Méconnu :Dr Fteriche    La Nasa finance le projet d'un système ferroviaire sur la lune !    2ème édition du manifestation « un monument... et des enfants... » au Palais Abdellia    Un langage crypté, un complot contre la Tunisie ? Gare à ces théories de complot !    Moez Barkallah : la commission parlementaire a durci les peines proposées concernant les bâtiments menaçant ruine    La famille médiatique en deuil : Le journaliste Ali Jridi n'est plus    La répression contre les universités françaises s'intensifie : à quand la fin du scandale ?    Tournoi de Rome : Ons Jabeur connaît son adversaire    Union européenne –Tunisie : Aux jeunes qui donnent le cap !    Nacir Triki, nouveau DG d'Amen Invest    Pourquoi | El Mourouj : que reste-t-il de son parc ?    Démarrage, hier, du bac blanc : Un avant-goût encourageant    Zarzis, une des destinations prisées    Marché africain : Ensemble vers une prospérité partagée    Tunisie – Rapport : La BM prévoit une croissance soutenue à moyen terme    Exposition personnelle de Rym Hajjem à la Galerie Saladin : Des œuvres picturales pleines de vie et de fraîcheur    Ce vendredi, au Rio, Projection et débat : «Bye Bye Tibériade» et la Nakba en toile de fond    Rallye Tanit : Plus de cent motards au rendez-vous!    Baisse vertigineuse des bénéfices de Sotipapier en 2023    Qui peut le plus, peut le moins… : A table avec le Stade Tunisien    Chokri Hamda : nous devrions recevoir la réponse de l'Agence antidopage dans un délai de quinze jours    EXPATRIES : L'EST veut récupérer Montassar Talbi    Sourires, chantages et quelques marchandages    Grève de deux jours des cheminots    La Tunisie réaffirme son soutien inconditionnel au peuple palestinien frère    Météo : Temps partiellement nuageux avec des pluies éparses    Kasserine : grève présentielle des avocats le vendredi 10 mai    Chaima Issa condamnée à un an de prison    Tunisie : appel à la solidarité mondiale contre les crimes sionistes    Blessé, le nageur tunisien Ahmed Ayoub Hafnaoui est forfait pour les JO 2024    Championnats arabes d'athlétisme des jeunes : Le Tunisien Ryane Cherni médaillé d'or    JO 2024 : La flamme olympique arrive au large de Marseille    El Teatro : La pièce "2034 : une modeste proposition" , une pièce satirique et cinglante    La troupe "Mâlouf Tunisien Paris" en concert le 11 mai à Paris    Jabir Ibn Hayyan: Le «père de la chimie expérimentale»    Retour sur «Danse pour tous» au Théâtre de l'Opéra de Tunis à l'occasion de la Journée internationale de la Danse : 10 heures de danse non-stop    Une épine au pied    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Situation précaire des gallalas
Kairouan : artisans de briques
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 12 - 2010

La Médina de Kairouan est très bien conservée grâce à une réfection permanente de ses vieilles demeures, de ses souks, de ses zaouias et ses mosquées avec leurs éléments architectoniques spécifiques et leurs belles façades répondant aux caractéristiques architecturales d'une ville classée patrimoine mondial.
Il va sans dire que l'utilisation de matériaux de construction traditionnels est toujours en vogue pour la restauration, d'où l'importance des gallalas (fours à briques traditionnels) qui existent à Kairouan depuis très longtemps et qui ont aidé à sauvegarder le cachet de Kairouan.
Or, les gallalas ont été transférés de différents endroits à d'autres à cause de la pollution qu'ils provoquent et de l'extension urbaine.
Situés actuellement près de l'ancienne route de Sousse, ils fournissent la brique cuite, dont la préparation se fait au soleil et avec le fumier, les variantes de carrelage préparées sans fumier et à l'ombre, la pierre à chaux destinée à fournir de la chaux vive. Or, l'emplacement actuel de ces ateliers ne répond pas aux critères techniques souhaitables, vu la mauvaise qualité de l'argile due à une terre très saline, ce qui se répercute négativement sur le rendement de ce secteur artisanal.
En outre, les artisans se plaignent du prix élevé de la pierre et des combustibles (déchets de distillation de romarin, grignon d'olives, etc.) et du manque de main-d'œuvre, contrairement au prix de la chaux et des briques qui n'a pas tellement évolué.
D'ailleurs, le nombre des artisans qui possèdent des ateliers au sein de ces gallalas est passé de 25 dans les années 70 à 8 aujourd'hui. M. Abdelmajid Jelliti, l'un de ces artisans témoigne : «Nous produisons en moyenne 18 fournées de chaux et de brique par an. Nous écoulons notre production non seulement à Kairouan pour les besoins de la commune, de l'ASM et des boulangeries, mais aussi à Sfax, à Sousse, à Soliman et à Béni Khalled, pour la chaux vive. Je souhaiterais dans ce contexte la création d'un Amine pour évaluer le coût réel de la production et de la vente de la chaux et des briques, ainsi que l'octroi de primes de soutien aux artisans, et ce, afin d'éviter les spéculations. Et puis, il serait souhaitable que les autorités régionales nous permettent d'acheter le terrain sur lequel nous avons installé nos ateliers. Ainsi, en cas de décision de supprimer les gallalas, on pourrait créer d'autres petits projets qui nous aideraient à vivre.»
Dr Mourad Rammah, conservateur de la Médina de Kairouan, estime pour sa part qu'il est souhaitable de trouver un autre emplacement adéquat aux gallalas et d'encourager les jeunes à s'y installer, afin de promouvoir ce secteur de l'artisanat en perdition : «Le maintien des gallalas est primordial pour la restauration du tissu traditionnel urbain. Il permet à la Médina de garder son authenticité tout en évitant l'architecture bâtarde au niveau des matériaux modernes qui ne répondent pas toujours aux normes de l'architecture traditionnelle», précise Dr Rammah.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.