Le rideau est tombé, mercredi dernier, sur la deuxième édition de la Biennale internationale des films d'école (Bife) qui a démarré le 5 décembre. Un rendez-vous donné, au grand plaisir des spécialistes et des amateurs-cinéastes, par l'Association tunisienne Jeunesse et Cinéma (Atjc), en partenariat avec l'Ecole Supérieure de l'Audiovisuel et du Cinéma à Gammarth (Esac) et la cellule des enseignants du supérieur à Carthage. La Bife se veut une tradition culturelle contribuant à la promotion de la connaissance audiovisuelle, la mobilisation de la création, ainsi que la diffusion d'œuvres cinématographiques signées par des écoles de cinéma de par le monde. Une édition qui a coïncidé avec l'Année internationale de la jeunesse et l'Année nationale du cinéma et qui a rendu un hommage particulier (le 6 décembre) à Tahar Cheriaâ, fondateur des Journées cinématographiques de Carthage (JCC). L'édition s'est étalée sur trois jours, avec au menu des découvertes, des débats et des rencontres entre les étudiants et les professionnels du cinéma. Outre la Tunisie, représentée par trois écoles : l'Ecole supérieure de l'audiovisuel et du Cinéma à Gammarth (Esac), l'Ecole des arts et du cinéma (Edac) et l'Ecole des arts décoratifs (EAD), neuf pays étrangers ont participé à cette édition, à savoir : l'Allemagne, l'Afrique du Sud, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, le Liban, le Maroc et le Portugal. Le jury se devait de choisir, à la fin, entre les 45 films (fiction, animation, documentaires) en lice dans la compétition de la Biennale. La soirée de la clôture, qui a réuni étudiants, professionnels, universitaires, journalistes et différents invités, s'est déroulée dans une ambiance détendue et bon enfant, permettant d'apaiser les esprits en attendant le verdict final. A cette occasion, Hamadi Bou Abid, président de l'Atjc et directeur de la biennale, a parlé d'une "édition de bilan et de fête autour de la genèse d'une œuvre par les jeunes et pour les jeunes". "Le cinéma, comme tous les arts, est apprentissage, rigueur et savoir", a-t-il affirmé, et d'ajouter en parlant de l'événement : "Cette biennale est l'occasion de confronter les expériences et les essais, mais cela doit se poursuivre entre les sessions". La place est ensuite cédée à Imed Abdeljawad, directeur de la cellule des enseignants du supérieur à Carthage, qui a décerné le Prix jeunesse création de la cellule au film Water Closet (Esac) de Mohamed Hichem Ouergui. Un autre prix national, celui du ministère de la Culture (2.000 dinars), a été remporté par Oubaydallah Ayari avec son film Sinnerman. Le moment tant attendu étant enfin arrivé, les membres du jury, constitué de Gilles Méthel et Guy Chappouilié (de France), du Libanais Alain Brenas et du Tunisien Abdelhamid Larguèche, se sont réunis sur les planches de la salle El Hambra pour annoncer le palmarès. Abdellatif Ben Ammar, président du jury, a saisi l'occasion pour souligner la richesse de cette édition, qui s'est démarquée par le nombre croissant des écoles participantes et la qualité des rendus. La soirée s'est clôturée par la projection des films primés et l'on s'attendait à plus de rigueur et de respect de la part de nos étudiants (et des autres invités) qui ont déserté la salle! Mettons ça sur le compte de l'euphorie des consécrations (pour certains) et souhaitons-leur bonne continuation ! Le «verdict» a été comme suit : - Grand Prix de l'animation : 21 Mars de Roshan Roshanak (France) - Grand Prix du documentaire : Kfarmatta... forbidden village de Mounayar Mirna de l'école Alba (Liban) - Grand Prix de la fiction : Selda de Razzouk Reine de l'école Alba (Liban) - Deuxième prix de l'animation : Urs de Moritz Mayerhoser (Allemagne) - Deuxième prix du documentaire : Recardo Monteen Rostas de Stanislas Zombeaux, de l'Institut des Arts de Diffusion (Belgique) - Deuxième prix de la fiction : Au pair de Giulio La Monica (Italie). - Le Prix Tahar-Cheriaâ de la meilleure école de la Biennale : A l'école Alba du Liban. - Prix de la meilleure technique cinématographique : Water Closet de Mohamed Hichem Ouergui de l'Esac (Tunisie) - Prix de la meilleure image : La Porta de Pierro Messina (Italie) - Prix du meilleur décor : Ich bin's Helmut de Nicols Steiner de l'école Filmakademie Baden Wuerttemberg (Allemagne) - Prix du meilleur montage : Los Planas de Cecilia de Bolén Gomez Sanz (Espagne). - Prix du meilleur scénario : Hotel Chambord de Baert Dorothée (Belgique). - Le Prix du meilleur cinéaste arabe issu d'une école de cinéma a été attribué au Tunisien Abdellatif Ben Ammar.