«J'ai débuté ma carrière de gardien de but, à la JSK en 1964, pour la terminer en 1975, après trois saisons en division nationale avant de passer le témoin à Chemkhi qui a eu le privilège de goûter au sacre de 1977, en compagnie de Ouada, Laâbidi, Jabbès et Trabelsi. Entretemps, j'ai eu la chance de côtoyer les grands gardiens de l'époque tels que Attouga (CA), Gabsi (EST), Ajroud (ESS), Tabka (USM), Hajri (CSS), Baklouti (EMM), Abdallah (ST), Kassidy (COT), Derouiche (ASM), Matsima (CSHL)… Après dix ans passés en tant qu'entraîneur de clubs divisionnaires de la région (Hadjeb, Bouhajla…) et à l'issue d'un stage de formation des entraîneurs de gardiens de but, encadré par le gardien de but emblématique Attouga, j'ai entamé ma carrière d'entraîneur des gardiens de but, au sein de la JSK, sous la houlette de Baccar Ben Miled (1985-86). J'avais, à l'époque, un trio de grande valeur, en l'occurrence, Tayèche, Ben Azouz et Ben Khedher. Depuis, j'ai été reconduit jusqu'en 2007 et je me suis pratiquement occupé de tous les gardiens qui ont transité par la JSK : Allagui, Manaï, Selmi, Mohamed Saïdi, Lotfi Saïdi (qui a effectué une préparation d'intersaison avant d'élire domicile au CSS), Touati, Sahbi Turki (l'actuel entraîneur des gardiens de but de la JSK), les deux jeunes remplaçants de Souissi, à savoir Khalfaoui et Haddaji et même l'international et ex-gardien «sang et or» Hamdi Kasraoui, du temps où il était minime puis cadet, au centre de formation. Pour l'anecdote, Kasraoui jouait au départ comme pivot avant d'être reconverti, sur ma proposition, en gardien de but compte tenu de son gabarit et de sa détente. Franchement, j'ai toujours travaillé en parfaite harmonie avec les entraîneurs qui se sont relayés à la tête de l'équipe-fanion, en l'occurrence Khémaïes Laâbidi, Noureddine Laâbidi, Habib Mejri, Youssef Sériati, Fethi Ben Ghanem, Mourad Okbi, Othman Chehaïbi et Mahmoud Bacha, entre autres… A chaque fois, je préparais avec l'entraîneur en chef, les exercices spécifiques des gardiens de but, axés essentiellement sur la technique, la puissance, la souplesse, l'adresse… Généralement, on me chargeait de désigner le gardien de but titulaire. Pour terminer, je profite de cette occasion pour saluer le gardien de but kairouanais Habib Mokni qui m'a appris les ficelles du métier. Je suis heureux aussi pour les actuels entraîneurs des gardiens qui exercent en Tunisie ou à l'étranger et que j'ai eu le plaisir de former, à l'instar de Tayèche, Ben Khedher, Manaï, Selmi, Saïdaï et Turki. Je suis parti à la retraite, en raison d'une arthrose au genou, la conscience tranquille, et avec le sentiment d'avoir bien accompli ma double mission de gardien de but et d'entraîneur des gardiens de but».