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Ferjani Derouiche :
L'ancien international marsois évoque la belle époque
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 12 - 2010

Pour l'ancienne gloire marsoise, le fait de n'avoir pas été le numéro un de son époque laisse des regrets. C'est dire que les grands gardiens étaient monnaie courante en ce temps-là
Vous étiez l'une des figures de proue de la belle époque du football tunisien. Si vous vous présentez à la jeune génération qui ne vous a pas vu à l'œuvre...
J'ai commencé ma carrière de joueur à l'ASM en 1958. Je n'ai pas débarqué au club en tant que gardien de but. Auparavant, je jouais au quartier, dans différents postes, aussi bien en attaque qu'en défense. Je suis parti avec un groupe d'amis effectuer un test à l'ASM, entraîné à l'époque par Omar Gaddoum. Il était à la recherche d'un gardien. Il m'a donc confié ce poste. J'ai fait carrière à l'Avenir de La Marsa de 1958 à 1977. Je faisais partie de la belle époque, durant laquelle le football tunisien a connu de grands gardiens, à l'instar de Attouga, Kanoun, Tabka, Abdallah et le défunt Assila. Il y avait de la concurrence pour ce poste, notamment en équipe nationale. Il est arrivé que nous étions cinq gardiens en sélection.
Quand j'ai achevé ma carrière de joueur en 1977, on m'a confié la tâche d'entraîner les gardiens à l'ASM. J'ai entraîné Bédoui qui est venu de l'Espérance, Gasri et Ferjaoui. C'est dire que j'ai eu sous la main de grands gardiens. Je suis également allé entraîner en Arabie Saoudite avec Ali Selmi. Et cela fait seize ans que j'entraîne les catégories jeunes à l'Espérance. Nous avons formé entre autres Hamdi Kasraoui, Ratouli, Rami Jéridi, Bilel Souissi qui joue actuellement à la JSK, Sami Hlal qui évolue à l'ES Béni Khalled et Moêz Ben Chérifia, que nous avons formé dès la catégorie minime puisqu'il est devenu junior avant de passer directement chez les seniors.
J'ai eu mon diplôme fédéral en 1994 lorsqu'on a ramené des entraîneurs formateurs français, spécifiques pour les gardiens. Et j'ai aussi un vieux diplôme d'entraîneur de champ car la formation pour les entraîneurs des gardiens est toute récente.
A l'époque où vous jouiez, vous faisiez partie d'un groupe de grands gardiens que Attouga a toujours barré. Comment l'expliquez-vous ?
De tout temps, les grands clubs avaient leur poids en sélection nationale. A l'époque, Attouga, qui évoluait au Club Africain, était la star par excellence. On ne parlait que de lui. Pourtant, les grands gardiens, il y en avait. Attouga, lui-même, avait déclaré dans les journaux que le football tunisien disposait de grands gardiens comme Abdallah, Tabka et moi-même. Mais c'était le temps où l'impact de la télévision n'était pas aussi important et il n'y avait pas autant de mass média qu'aujourd'hui. Durant les années 70, on scandait le nom Attouga car on ne connaissait que lui.
Avez-vous un sentiment de goût d'inachevé pour ne pas avoir été durant votre carrière le premier gardien de la sélection ?
Oui, bien sûr que je ressens un goût d'inachevé pour ne pas avoir été premier gardien de l'équipe nationale. N'empêche que les sélectionneurs de l'époque ne m'ont pas donné ma chance. J'ai joué quelques matches avec la sélection mais Attouga était l'inconditionnel numéro un. Il nous a tout simplement barré la route. Je ne lui en veux pas. Mais en football, le facteur chance joue un rôle primordial.
Marsois de souche, comment vivez-vous la crise actuelle de l'ASM ?
J'en suis malade. Je vis très mal la crise de résultats que connaît mon club. L'équipe est en chute libre. Pourtant, elle développe un bon fond de jeu. Si l'équipe ne marque pas assez, ce n'est pas parce qu'elle ne dispose pas dans ses rangs de bons attaquants, mais parce que la défense est le maillon faible. De surcroît, les joueurs du milieu sont contraints d'assurer la couverture plutôt que la relance. Avec le retour de Slim Mahjebi sur le flanc gauche de la défense et le renforcement de l'axe, l'ASM pourra rebondir, d'autant que les deux avants étrangers, Baker et Didier, ont de bons arguments à faire valoir.
Vous formez les gardiens de l'Espérance depuis 16 ans. Pourquoi ne pas faire profiter les jeunes Marsois ?
J'ai travaillé à l'ASM pendant quatre mois avec Kaïs Yaâcoubi. Les conditions n'étaient pas appropriées aussi bien matérielles qu'au niveau de l'infrastructure. Au fait, il n' y a pas de matériel ni de terrain pour s'entraîner, on ne paye pas à la régulière. Je ne peux pas travailler à l'aise. Si je trouve les mêmes conditions qu'à l'Espérance, je retournerai dans mon club.
Pourquoi le football tunisien souffre-t-il d'une pénurie de gardiens ?
Le métier d'entraîneur de gardiens est quelque peu difficile. Car pour le devenir, il faut déjà avoir fait une carrière de gardien. Car seul le gardien peut déceler les défaillances techniques et les aptitudes d'un bon gardien. Malheureusement, on n'accorde pas trop d'importance au métier d'entraîneur de gardiens dans les catégories des jeunes. Aujourd'hui, qui dit entraîneur de gardien, dit équipe senior. Et à ce niveau, on ne peut pas faire grand-chose, si ce n'est rien. Dans cette catégorie, on ne peut que préparer physiquement le gardien. L'apprentissage technique se fait dans les catégories école, minime et cadette.
A mon avis, le rôle d'entraîneur des gardiens est plus important au niveau des jeunes que chez les seniors. Car la formation, c'est la base. Vous voyez le résultat du travail effectué à l'Espérance. Les noms des gardiens que je vous ai cités et qui sont en train de faire carrière, aussi bien sous les couleurs "sang et or" ou ailleurs.
On se plaint, aujourd'hui, d'avoir une pénurie de gardiens à l'échelle nationale. A l'exception de l'EST, où il y a un entraîneur de gardien pour chaque catégorie, je doute fort qu'on accorde une importance à la formation des gardiens dans les autres clubs. Evidemment qu'il faut avoir été un grand gardien pour devenir un bon entraîneur. C'est essentiel pour la formation des jeunes. Tout gardien, qui n'a pas fait une grande carrière, doit s'abstenir à devenir entraîneur, car il n'a pas grand-chose à apporter.
Au niveau des seniors, il faut que l'entraîneur des gardiens prenne plus d'importance, quant à la désignation du gardien à titulariser.


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