Le passage de Pierre Lechantre n'aura pas été un bon souvenir … Décidément, le bail du technicien français, Pierre Lechantre, à la tête de l'équipe sfaxienne, n'est pas parvenu à son terme. Une séparation à l'amiable entre les deux parties, telle qu'elle vient d'être évoquée pour expliquer cette décision, a mis fin aux fonctions de cet entraîneur au bout de six mois d'exercice. Les résultats en dents de scie connus par l'équipe au cours de cette période n'ont guère favorisé le travail dans la sérénité. Trop de pression pesait sur Lechantre, comme sur ses joueurs. Mais, ce qu'on reproche plus particulièrement à Lechantre, c'est sa manière de gérer son effectif. Un exemple bien édifiant de cette politique, les changements rocambolesques introduits dans sa formation d'une semaine à l'autre, si bien que l'équipe a perdu ses automatismes, et les joueurs leur confiance. Et puis, des joueurs à la valeur sûre, comme Chady Hammami, Mahmoud Ben Salah, Yussofo, Fatah Gharbi, Moez Aloulou, Ibrahima Touré… se sont trouvés à maintes reprises relégués parmi les remplaçants, ou même en dehors de la liste des convoqués pour le match suivant. Cela sans parler des conditions qui ont poussé d'autres figures de proue de l'équipe, comme Heykal Guemamdia, Emir Haj Messaoud, ou encore Orok et Karim Ben Amor à aller monnayer leur talent ailleurs. Le CSS sous l'ère de Lechantre a trop peiné pour retrouver son équilibre; ce qui explique les revers en série, contractés d'abord en finale de la supercoupe, et enfin en finale de la coupe de la Confédération africaine de football, face au Fath de Rabat. Ce fut là la goutte qui fit déborder le vase. Ce jour-là les choix tactiques du technicien français ont frisé l'irréel, en mettant précisément sur le banc quatre parmi les valeurs les plus sûres de l'équipe, en l'occurrence Yussofo, Ibrahima Touré, Ushé Ogba et Moez Aloulou, ce qui n'a pas manqué de faire perdre à l'équipe beaucoup de ses automatismes collectifs, et par ricochet de ses potentialités. Des choix à revoir Le CSS en quelques mois seulement a perdu trois titres, ce qui équivaut à une saison sabbatique puisque même ses chances de redorer son blason à travers l'épreuve du championnat sont presque nulles. Le passage de Lechantre n'a point été conforme à l'attente. Une révision totale des choix préétablis par ce technicien sont en cours aussi bien sur le plan de l'effectif où certains parmi les joueurs retenus ne font plus l'unanimité comme Fakhreddine Galbi, Seïfallah Yahiaoui, Lassaâd Dridi, ou Abderraouf Ratouli, et aussi au niveau tactique. Le système du 3-5-2 pour lequel trop de sacrifices ont été consentis n'a pas donné les résultats escomptés. Vivement le 4-4-2 avec lequel l'équipe s'est adaptée des années durant. Et puis certains postes ont besoin de renforts, comme ceux de régisseur, de défenseur axial et d'avant de pointe, soit un élément de valeur confirmée pour chaque compartiment de jeu. Tout ceci ne peut se faire avant l'avènement d'un nouvel entraîneur pour prendre en charge les destinées techniques de l'équipe. La décision finale quant au choix d'un nouveau patron ne devrait pas encore tarder, avons-nous appris. Des pourparlers avec certains candidats au poste sont pour le moment à un stade bien avancé. Sur qui sera porté le choix définitif? La question sera élucidée en cours de semaine.