Impulser et moraliser le secteur du sport tout en garantissant les meilleures conditions d'épanouissement des compétiteurs. Les décisions présidentielles viennent à point nommé pour assurer les conditions du bond qualitatif espéré Le sport par essence n'est pas seulement une pratique sous forme de jeux donnant lieu à des compétitions, c'est avant tout un besoin physique et/ou de l'esprit. Toutefois, si la compétition est prédominante et renvoie à l'idéologie de Pierre de Coubertin, caractérisée par la culture de la performance, l'entraînement dans des structures institutionnelles (fédérales et scolaires) afin de lutter contre l'oisiveté et les risques de dégénérescence psychologique et physiologique de l'homme, ce phénomène quasi universel dans le temps et dans l'espace doit aussi être moralisé et son cadre juridique et organisationnel sans cesse repensé et ré-indexé pour être en adéquation avec l'évolution de ce phénomène de société aux enjeux multiples et à l'engouement certain. Joindre le texte au contexte Dans cette optique, et vu la place prépondérante qu'occupent le sport et l'éducation physique dans la politique du Changement, une batterie de décisions ont été annoncées par le Chef de l'Etat, et ce, en vue de moraliser le secteur, accompagner les mutations endogènes et exogènes que connaissent les associations sportives, restructurer et mettre à niveau les modes de fonctionnement des fédérations afin qu'il n'y ait pas de décalage entre le texte et le contexte. La pratique se détache souvent de la théorie, la charte olympique, véritable levier spirituel du sport, est de temps à autre marginalisée, la passion l'emportant souvent sur la raison. C'est à ce titre que le Président de la République a pris les devants pour non seulement assainir le secteur, mais aussi le doter des outils nécessaires à son épanouissement. La vision et le constat sont certes préoccupants, vu que, globalement, le sport collectif, précisément le football, périclite depuis quelque temps. Conformément aux convictions inébranlables du Président Zine El Abidine Ben Ali, et à sa détermination à hisser la culture sportive au palier supérieur, le sport, en particulier, retrouvera des couleurs et la place qui est la sienne sur la scène locale, continentale et mondiale. Mettre à nu les lacunes et dysfonctionnements (qu'ils soient intermittents, latents ou permanents), intégrer toutes les mutations d'ordre organisationnel, impliquer toutes les parties sous forme de réflexion tripartite (puristes, responsables et compétiteurs), mettre à niveau les statuts des fédérations affiliées, encourager par différents amendements la multiplication des sources de financement, les mesures présidentielles ont englobé tout ce qui se rapporte au sport, à ses acteurs et aux mécanismes à même de lui permettre un développement durable, sain et porteur de messages clairs tels que l'esprit d'équipe, la compétition dans un esprit de saine émulation, ainsi qu'un développement intégré de l'infrastructure et des installations sportives pour qu'elles soient au diapason des mutations engendrées par la prolifération des disciplines et le chevauchement des compétitions. Ainsi, les cinquante-trois décisions présidentielles s'articulent autour de thèmes centraux. Volet sensibilisation des supporters, et outre le rôle prépondérant qu'occupent les médias dans l'enracinement des valeurs, la sensibilisation et la diffusion de l'esprit civique (afin que certains messages, fussent-ils subliminaux, ne concourent pas à porter atteinte à l'honneur), la tolérance zéro envers les fauteurs est de mise, et ce, dans le strict respect des règlements en vigueur. C'est à ce titre que le triptyque médias-supporters-responsables sportifs doit être harmonisé afin que chacun soit mis face à ses responsabilités sur un pied d'égalité. Il est à noter qu'un seul maillon faisant défaut dans cette chaîne complémentaire aura immanquablement des répercussions négatives sur les efforts collectifs consentis. Aussi, chapitre recrutement de joueurs étrangers, des critères pointus seront définis en fonction des réels besoins des associations, et certainement pas au détriment de la formation et de l'éclosion des jeunes. Organisation des structures sportives, contrôle de la gestion financière au sein des fédérations, mise en place d'une direction technique permanente de l'arbitrage, pouvoir renforcé du Comité national olympique tunisien, financement du sport, dotations accrues aux instituts de sport, moralisation du secteur, protection et sécurité sociale des joueurs, consécration du principe du sport pour tous, entretien des installations sportives, les mesures et décisions présidentielles tombent à point nommé pour assurer le spectacle et les meilleures conditions de réussite des sportifs tunisiens.