Le Conseil islamique supérieur de la République Tunisienne vient de publier le 179e numéro de la revue Elhidaya. Un numéro en arabe et en français, qui réserve la Une à un dossier dédié à la Femme. Trois articles traitent de ce sujet : le premier, écrit par Jelloul Jribi, président de ce Conseil, évoque la question de la polygamie vue par Cheikh Mohamed Tahar Ben Achour. Le second, rédigé par Ridha Khmakham, coordinateur général au ministère de la Justice et des Droits de l'Homme, développe une approche historique de la place de la femme dans le système judiciaire. Le dernier illustre l'image de la femme à travers un extrait du livre de Hassen Hosni Abdelwahab : Tunisiennes célèbres. Dans les autres chapitres, la revue brosse, par la plume de Afif Sababi, membre du Conseil, un portrait du grand Cheikh d'Ifriqiya Ali Ben Zied, qui a marqué l'histoire de l'éducation religieuse en Tunisie. La publication offre également une analyse du chercheur Mohamed Raïs, expliquant les définitions et les pratiques de ce que l'on appelle massaleh tahsiniya (approximatif : avantages supplémentaires) qui ne sont ni une nécessité ni un besoin, tout en étant des éléments essentiels de la Chariâa. La revue traite, également et entre autres sujets, de la question de la famille dans un article rédigé par Mongia Souayeh, membre du Conseil. L'auteur souligne l'importance de procurer aux enfants un environnement sain pour garantir leur équilibre psychologique. Le numéro publie aussi une prière du Vendredi, écrite par feu Cheikh Mustapha Kamel Terzi, ainsi qu'un nombre de fatwa de Cheikh Othmen Batikh, "mufti" de la République, évoquant des fatwas relatives aux prières retardées, à l'aumône et aux fonds de commerce.