• Un taux de croissance de plus de 5% • Plus de 58% des nouvelles créations d'emplois seront réservées aux diplômés du supérieur • Porter le niveau des activités à haut contenu cognitif de 26,1% actuellement à 26,9% du PIB et augmenter les exportations des marchandises à contenu technologique de 32,5% à 36%. Si l'on tient compte d'une conjoncture économique internationale pour le moins difficile, et qui n'a pas manqué d'ébranler toutes les économies, mêmes les plus avancées,pour les contraindre ainsi à revoir leurs prévisions de croissance à la baisse, l'on peut dire que l'économie tunisienne a réussi, quant à elle, à clôturer l'année 2010 sur de très bonnes notes: un taux de croissance de 3,7%, plus de 75 mille postes d'emploi, une moyenne de progression des investissements de l'ordre de 8,3%, une valeur des IDE de 2.400MD...Des indicateurs hautement encourageants, rassurants et qui témoignent, sans aucun doute, de cette capacité de l'économie tunisienne, grâce à la vigueur des plans mis en place, à se relancer rapidement. Pour la nouvelle année 2011, toutes les perspectives économiques semblent beaucoup plus importantes. On parle même de l'année de la confirmation et de la consolidation de la reprise économique et de tous les attributs d'un développement à la fois global et durable. Ainsi, et comme l'a retenu la déclaration du gouvernement sur le projet de budget de l'Etat pour 2011, les projections de cette nouvelle année ambitionnent de retrouver le niveau habituel de croissance de l'économie nationale avec un taux de 5,4%, de porter la part de l'investissement dans le PIB à 24,7% et d'intensifier encore plus le rythme de création d'emplois avec le souci de satisfaire les demandes additionnelles, le tout «dans le cadre d'équilibres financiers et socioéconomiques reflétant les constantes nationales». Les projections ambitionnent également «d'accélérer le processus de réformes dans tous les domaines et de diversifier les sources de croissance, d'accroître la productivité, de mobiliser au mieux les énergies et ressources nationales et d'assurer la rentabilité et l'efficience de tous les secteurs». Le schéma de développement pour la nouvelle année tire sa force de certaines priorités considérées comme étant stratégiques. Il est question surtout de dynamiser significativement le marché de l'emploi, à travers surtout l'amélioration du rendement et de l'efficacité des différents programmes et autres mécanismes mis en place. Un tel intérêt devra se traduire au concret par la création d'environ 81 mille nouveaux postes, ce qui aurait pour avantage de satisfaire l'ensemble des demandes additionnelles. Mieux encore, tenant compte des nouvelles exigences du marché, plus de 58% des nouvelles créations d'emplois seront réservées aux diplômés du supérieur. Il est question également de renforcer davantage le processus de développement régional à la faveur d'une meilleure complémentarité et intégration de toutes les zones dans la stratégie de développement nationale et surtout la dynamisation de l'emploi avec toujours cette volonté et tout cet engagement à s'assurer un bon rapport offre -demande. Compétences et qualifications Il est question aussi de renforcer la composante technologique de l'économie nationale en misant davantage sur les facteurs de l'intelligence, de l'innovation et de la créativité. Cette orientation est d'autant plus incontournable qu'elle aurait pour mérite d'améliorer significativement le niveau de compétitivité de notre économie, de l'aider à approfondir son intégration dans son environnement économique régional et international, de promouvoir encore plus nos exportations et de consolider le positionnement des produits nationaux à l'export et donc de renforcer les équilibres financiers. Il est vrai en effet que selon, le schéma de développement de 2011, l'on prévoit de porter le niveau des activités à haut contenu cognitif de 26,1% actuellement à 26,9% du PIB et d'augmenter les exportations des marchandises à contenu technologique de 32,5% à 36%. D'ailleurs, pour bien servir cette tendance à l'export, un troisième programme de développement des exportations et de l'accès aux marchés extérieurs sera adopté, ce qui permettra d'aider mille entreprises et 80 structures professionnelles. D'un autre côté, et pour relever au mieux l'enjeu technologique, un intérêt particulier sera accordé au niveau technologique des entreprises avec surtout la programmation de 300 diagnostics technologiques, dans le cadre du programme de mise à niveau industrielle. Sans parler de la consolidation de l'infrastructure technologique à travers toutes les régions. Mieux encore, pour bien servir cette composante technologique, l'on assistera au cours de cette année à la révision du Code d'incitations aux investissements, avec le souci d'aller encore plus vers les créneaux porteurs à haute valeur technologique, conformément au programme présidentiel «Ensemble relevons les défis». Autres priorités stratégiques pour l'année 2001: la garantie d'une meilleure valorisation des compétences et des qualifications de notre capital humain. Ainsi, l'effort sera orienté essentiellement vers le renforcement de la qualité de la formation professionnelle et la création de pôles d'excellence dans les activités prometteuses, en partenariat avec les établissements de référence, ce qui permettra de porter le nombre des diplômés de la formation homologuée à 47.500 au terme de 2011. L'effort sera orienté également vers la promotion des programmes et des spécialités à haute employabilité, notamment dans les domaines des sciences et de l'ingénierie, avec pour objectif la formation de 7 mille ingénieurs à la fin de cette année contre 5.000 seulement en 2009. En somme, l'on peut avancer que les différentes perspectives retenues pour l'année 2011 procèdent du souci d'élargir la participation de la productivité au rythme de notre croissance, à la faveur d'un meilleur contenu technologique, de garantir un meilleur équilibre économique à travers toutes les régions, de généraliser la création des richesses et d'inscrire les performances de l'économie nationale régulièrement dans une tendance haussière.