Le développement de l'infrastructure de base, des équipements collectifs modernes et l'extension des réseaux de télécommunication en 2010 à la faveur de multiples programmes et actions d'envergure ont permis à la Tunisie de se doter d'avantages préférentiels lui permettant d'attirer les investissements et de favoriser la dynamique socioéconomique. En effet, l'effort s'est poursuivi en 2010 pour développer l'infrastructure de base dans toutes les régions du pays. Le but étant d'attirer les investisseurs vers les zones prioritaires et de réaliser progressivement l'équilibre régional. Les habitants des différentes délégations ont vu leurs conditions et cadre de vie améliorés dans le cadre d'une vision prospective initiée par le Président Ben Ali pour faire des régions de véritables pôles de développement. Les projets engagés ont permis donc d'améliorer l'environnement des affaires. Mieux encore, toutes les régions sont intégrées dans le processus de développement économique dans le cadre d'une complémentarité entre les différentes zones. Cela a eu pour conséquence la création de nombreux postes d'emploi grâce aux investissements réalisés qui ont créé de nouvelles richesses et contribué à promouvoir les exportations. Poursuite de la réalisation du réseau des autoroutes Des projets d'infrastructure d'envergure ont été programmés au cours de 2010 comme, à titre d'exemple, les travaux de l'autoroute reliant Sfax à Gabès sur une distance de 152 km ainsi que l'autoroute Oued Zarga-Bousalem sur une distance de 70 km. Ces projets vont donner un nouvel élan aux activités économiques dans les zones concernées grâce à la facilitation du déplacement des personnes et des marchandises. Il a été programmé, en outre, l'élargissement de l'autoroute de Hammamet en vue de faire face à l'augmentation du trafic sur cet axe. Les projets ont concerné également la rénovation, l'extension et l'aménagement des routes sans oublier les pistes agricoles. Des études relatives à la liaison des gouvernorats de l'intérieur du pays au réseau des autoroutes ont été lancées. Une telle démarche judicieuse vise à relier les différentes régions entre elles dans un souci d'équilibre régional. Les habitants sont désormais en mesure de se déplacer d'un point à un autre dans les meilleures conditions de confort grâce à des autoroutes aménagées dans les règles de l'art et conformément aux standards internationaux les plus rigoureux. La planification concerne, en outre, le désenclavement de nombre de zones territoriales. L'autre projet programmé pour 2010 avait pour objectif la connexion des régions intérieures aux régions côtières. L'aménagement a concerné des routes dans les gouvernorats de Béja, Le Kef, Siliana, Kasserine et Jendouba. Parallèlement, le réseau routier a été consolidé au niveau des gouvernorats de Béja, Bizerte, Siliana et Le Kef. Dix déviations ont été également programmées au niveau de Sidi Bouzid, Msaken, Kasserine, Hamet Gabès, Gafsa, Kébili, Béja, Jendouba, Nabeul et Monastir. L'infrastructure a été également consolidée par la programmation de la construction de 9 ponts dans les gouvernorats de Ben Arous, Zaghouan, Bizerte, Béja, Mahdia, Kairouan et Médenine et par le dédoublement des routes locales dans les gouvernorats de Sousse, Béja et les tronçons ente Turki et Nabeul, entre Thyna et Marhrès, entre Houmet Souk et Tourgueness relevant du gouvernorat de Médenine. Pour ce qui est du bitumage, les travaux ont intéressé, au cours de 2010, pas moins de 230 km de pistes rurales en plus de l'aménagement de 315 km de routes de parcours. L'objectif fixé, en définitive, consiste à faire de toutes les régions, à terme, des pôles de développement. La complémentarité entre les régions et leur interconnexion va contribuer incontestablement davantage à assurer l'équilibre régional. Tous les moyens humains et matériels sont, en tout cas, mobilisés afin de faire des régions, qu'elles soient à l'intérieur du pays ou dans les zones côtières, des pôles de développement. Des travaux ont démarré pour la réalisation d'autres projets d'infrastructure, sans compter les projets du Fonds de solidarité nationale 26-26 qui ont concerné plusieurs régions, ainsi que les projets ordonnés récemment par le Chef de l'Etat au profit des différentes régions. Connexion des régions au réseau de communication Dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) les projets réalisés en 2010 ont permis une amélioration de la connexion des différentes régions au réseau de communication. Désormais, trois opérateurs proposent des offres pour le téléphone mobile (GMS). Des offres Internet sont également proposées à prix attrayant. L'accès à Internet est fourni par des fournisseurs d'accès dont le nombre de clients ne cesse d'augmenter d'une année à l'autre. Le réseau de téléphonie mobile et fixe s'est étendu de façon impressionnante. En outre, de nombreuses entreprises utilisant les TIC ont vu le jour. Le travail à distance a été favorisé et des entreprises étrangères opérant dans le domaine des centres d'appel sont venues s'installer en Tunisie en proposant des emplois aux diplômés de l'enseignement supérieur. Il a été possible aussi en 2010 de généraliser l'accès à Internet à haut débit pour les particuliers et les entreprises. Conformément au programme présidentiel, chaque famille tunisienne commence à avoir une connexion Internet et une adresse électronique. Les élèves et les étudiants sont concernés par cette connexion. Un saut qualitatif a été, par ailleurs, réalisé au niveau des prestations des centres publics d'Internet (Publinets). L'objectif est de permettre aux utilisateurs de tirer le meilleur profit des données numériques dans le cadre d'une navigation fluide et aisée. Pour asseoir la société du savoir avec l'implication de toutes les composantes sociales du pays, y compris la société civile, le contenu numérique a été enrichi et amélioré. A noter que la Tunisie a abrité (à Hammamet) le Forum de la technologie de l'information pour tous (ITC All 4 +5) avec la participation des organismes et des composantes de la société civile. Par ailleurs, les entreprises ont été encouragées à créer leurs sites web en utilisant l'abréviation nationale (tn) sans négliger le renforcement du contenu numérique. Le climat des affaires a déjà été amélioré suite à la mise en place d'importantes plates-formes de connexion. A préciser qu'une partie du chiffre d'affaires des opérateurs dans le secteur des communications et des entreprises similaires a été consacrée à la recherche et à l'innovation dans ce secteur aux perspectives prometteuses. D'autre part, les pouvoirs publics ont programmé l'aménagement d'espaces technologiques et la mise en place des réseaux modernes de communication sécurisés. L'objectif est d'attirer les entreprises internationales opérant dans des activités à haute valeur ajoutée, et notamment dans le domaine du transfert des prestations en réseaux destinées à l'étranger. Le partenariat entre le secteur public et le secteur privé a été renforcé. L'infrastructure de base dans le domaine des communications et des prestations y afférentes a connu un saut qualitatif à travers l'équipement des zones des services, des zones industrielles, des campus universitaires et des centres hospitaliers en réseaux de communication à très haut débit. Sur un autre plan, le marché des communications des téléphones portables de troisième génération est en pleine expansion avec la commercialisation du téléphone portable "3 G". L'administration électronique a connu une évolution sensible avec la connexion des différents ministères au réseau central et l'intégration du traitement électronique dans plusieurs établissements publics et privés. Les citoyens sont en mesure, en effet, d'effectuer plusieurs formalités administratives à distance (université, fiscalité, sécurité sociale…) et cet effort devrait se poursuivre pour parachever l'institution d'une administration proche des citoyens dans le cadre d'un système performant et sécurisé.