Les marches pacifiques de protestation se sont poursuivies, hier, dans différentes régions du pays,appelant à la chute du gouvernement d'union nationale, à l'exclusion des membres du gouvernement ayant assumé des responsabilités sous l'ancien régime et à la dissolution du RCD. A Sidi Bouzid, des marches ont été organisées avec la participation de centaines de citoyens et des enseignants appelant à la chute du gouvernement et à la traduction devant la justice des corrompus et à l'exclusion du RCD. A Gabès, les marches ont connu la participation d'un grand nombre d'élèves pour appeler à la chute du gouvernement afin de répondre à la volonté du peuple qui veut rompre totalement avec l'ancien régime. Par ailleurs, les agents de la municipalité de Gabès ont parcouru les rues de la ville de Gabès pour demander l'amélioration de leur situation sociale et réaffirmer leur soutien à la révolution du peuple tunisien. Des centaines d'enseignants, de syndicalistes, de jeunes et d'avocats ont participé, à Bizerte, à une marche appelant à la chute du gouvernement et à écarter le RCD de la vie politique. Lors d'un sit-in devant le siège du gouvernorat, ils ont affirmé que les marches vont se poursuivre pour protester contre le gouvernement actuel jusqu'à la formation d'un gouvernement national apte à faire accéder la Tunisie à une étape d'une démocratie réelle. Une marche pacifique a été organisée dans la ville de Médenine avec une participation de citoyens, de syndicalistes et d'élèves qui ont scandé des slogans appelant à la chute du gouvernement national et au rejet de tous les symboles du RCD. Dans la ville de Sfax, des marches de protestations populaires ont été organisées pour revendiquer la régularisation de la situation de syndicalistes dans plusieurs secteurs professionnels. Supprimer le Capes Outre les marches revendiquant la dissolution du gouvernement transitoire et la rupture avec tous les symboles de l'ancien régime, les professionnels de différents secteurs se sont manifestés à l'instar des propriétaires de taxis qui ont appelé à l'organisation de leur profession et sa protection contre les intrus tout en réexaminant les critères d'octroi des permis. Les revendications des manifestants ont, notamment, porté sur la suppression du Capes pour le recrutement des professeurs et la lutte contre la sous-traitance dans plusieurs domaines. La région a, également, connu des marches organisées par les agents de la santé publique, les enseignants et les élèves du baccalauréat qui devaient reprendre les cours hier. De même, plus de 2.000 personnes ont participé à une marche de protestation à Kairouan, partant de la place de l'Union régionale du travail en direction du siège du gouvernorat. Nombre de professeurs, élèves et représentants de la société civile se sont joints à la marche revendiquant la démission du gouverneur de la région ,vu son appartenance au RCD. La ville de Nabeul a connu une marche pacifique des élèves du baccalauréat qui n'ont pas repris les cours à cause de la grève et qui se sont manifestés pour revendiquer la dissolution du gouvernement transitoire afin de rompre définitivement avec l'ancien régime, observant un arrêt de plus d'une demi-heure devant le siège du gouvernorat, acclamant : "Vive la Tunisie" et "loyauté aux martyrs de la révolution". A Jendouba, les manifestants ont scandé des slogans revendiquant la démission du gouvernement transitoire, au cours de deux marches pacifiques qui ont démarré devant le siège de l'organisation syndicale des villes de Jendouba et Aïn Draham. Des marches semblables se sont déroulées dans certaines villes des gouvernorats du Kef, Tozeur et Béja marquées par des revendications sociales et syndicales.