Après la pluie, le beau temps, dit-on. Les Stadistes ont désormais une mine radieuse Les jours passent et ne se ressemblent pas au Stade Tunisien. Après la grisaille, l'éclaircie est arrivée dans le sens où les joueurs, après avoir eu des certitudes financières et empoché leurs émoluments, ont retrouvé le goût du travail. Cela ne pouvait que faire plaisir au coach qui a pu entraîner son groupe sans interruption. «Il y a eu une continuité durant la semaine écoulée et la mentalité du labeur a fini par prendre le dessus au sein du groupe. La solidarité entre les joueurs est exemplaire. Ils sont conscients des lacunes à combler et tiennent à progresser», avouera Patrick Liewig. Maintenant, et partant du fait que la période est encore délicate, le coach ne peut demander davantage d'efforts à ses protégés. «Ce n'était pas le moment de mettre des charges doubles sur l'effectif», ajoutera l'entraîneur stadiste. Liewig insinuait sans détour que les conditions matérielles difficiles des joueurs ne pouvaient leur permettre de s'investir à fond aux entraînements, et c'était légitime de leur part. Aujourd'hui, la situation s'est décantée et les choses vont nettement mieux. Cela ne pouvait que rejaillir positivement sur l'état d'esprit du groupe. Deux matchs rapprochés En dépit des difficultés conjoncturelles vécues la semaine écoulée, l'équipe est parvenue à disputer deux rencontres amicales rapprochées. Le Stade a, en effet, rencontré jeudi dernier les Suisses de Locarno, puis deux jours après (samedi dernier), le Stade Africain de Menzel Bourguiba dans son fief. Face aux Helvètes, la victoire est revenue aux Stadistes par deux buts à zéro, œuvre de Seïfallah Ayari et Mohamed Cherni. Lors de cette rencontre, l'entraîneur stadiste a aligné 22 joueurs. «Une revue d'effectif utile et nécessaire», dira le coach. La satisfaction est venue essentiellement du jeune Ayari que le Stade a récupéré après un passage à l'AS Kasserine sous forme de prêt. A son sujet, Liewig dira : «C'est un jeune plein d'envie et de bonne volonté. Il sera d'un bon apport pour l'équipe». Quant à Cherni, il effectue un retour en force après une longue période d'absence. Auteur d'un but face à Locarno, il commence à retrouver ses sensations et sera également utile au groupe. Samedi dernier, le Stade a effectué un déplacement à Menzel Bourguiba pour donner la réplique au club local. Et nouvelle victoire des joueurs du Bardo sur un but à zéro, réussi par l'Ivoirien Martial Kouakou. Deux victoires venues à temps pour donner du baume au cœur du coach et des supporters. Semaine chargée Après un jour de repos, les Stadistes reprennent aujourd'hui le chemin des entraînements. La semaine s'annonce chargée, puisque durant quatre jours, les joueurs seront soumis à un rythme de travail élevé avec des séances bi-quotidienne jusqu'à jeudi. La charge de travail sera allégée vendredi prochain et le lendemain samedi, le Stade donnera la réplique au Club Olympique des Transports. Tout le travail de la semaine sera axé sur le pressing et la notion de bloc. «L'équipe est en retard sur le plan physique. Disputer des rencontres amicales c'est bien, mais il faut être physiquement au point». Façon de dire qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Quoi qu'il en soit, le Stade Tunisien a retrouvé son rythme de croisière et a dépassé ses problèmes. L'ambiance s'est nettement améliorée au sein du groupe et ne peut que se répercuter de la meilleure façon qui soit sur la marche de l'équipe. C'est bon signe avant le retour à la compétition.