Le nombre des habitants devrait passer de 10.434 millions en 2009 à 11.025 millions en 2014 et à 11.601 millions en 2019. La situation économique actuelle en Tunisie passe par une période délicate, non seulement suite aux dégâts causés aux unités de production et à l'arrêt momentané des importations et des exportations, mais aussi suite à des problèmes d'ordre structurel. Les pouvoirs publics n'ont pas pu trouver, dans un passé récent, des solutions radicales pour faire face aux changements que connaît le pays dont celui qui concerne la structure démographique. La famille tunisienne est devenue certes plus petite avec deux ou trois enfants par ménage, mais les besoins de la population se sont multipliés. La couverture sanitaire, les services sociaux, les subventions servies à certaines catégories de la population ne semblent pas donner les résultats probants malgré des fonds importants alloués à cet effet. A cela, ajoutons l'augmentation du nombre d'habitants en âge de travailler, mais qui sont en chômage avec leur diplôme universitaire ou de formation professionnelle. On estime que le nombre des habitants qui devraient être actifs est plus des deux tiers de la population. Parallèlement, le nombre des diplômés de l'enseignement supérieur est en constante évolution d'une année à l'autre. Le marché de l'emploi connaît, de ce fait, des pressions considérables. Ce changement démographique à eu des impacts sur plusieurs secteurs, comme ceux de l'éducation, de l'emploi, de la santé, de la sécurité sociale, du territoire… Même les ressources financières et naturelles du pays sont utilisées au maximum. Les modes de consommation ont également changé et de nouveaux comportements ont fait leur apparition. Augmentation des prix des matières premières D'après les chiffres disponibles, le nombre des habitants a connu durant la période 2004-2009 un accroissement moyen annuel de l'ordre de 1.14% contre un accroissement de 1.27% au cours de la décennie 1994-2004 et 2.15% durant la décennie qui l'a précédée. D'après les prévisions établies, l'accroissement démographique passerait de 1.19% en 2009 à 1.17% en 2014 et 1.04% en 2019. Sur cette base, le nombre des habitants devrait passer de 10.434 millions en 2009 à 11.025 millions en 2014 et à 11.601 millions en 2019. Certaines entreprises n'ont pas pu tenir face à la concurrence imposée par l'intégration de l'économie nationale dans l'économie mondiale et l'ouverture sur l'extérieur. La crise financière et économique internationale a également mis à rude épreuve l'économie tunisienne avec une augmentation des prix des matières premières et des produits de base. L'accroissement démographique aurait pour conséquence la diminution ou la stabilité de la demande pour l'enseignement avec une augmentation du nombre des habitants âgés de 60 ans et plus. D'où les pressions prévues sur les secteurs de la santé et de la sécurité sociale. Par ailleurs, le taux des habitants en âge de travailler devrait également augmenter avec des répercussions sur les demandes additionnelles d'emploi. Le nombre des habitants actifs serait de 4.089.000 en 2014 au lieu de 3.689.000 en 2009. Pour pouvoir faire face aux différents défis qui se présentent en matière d'enseignement, d'emploi et de santé, il n'y a pas de remède miracle. Il faudrait mobiliser les investissements extérieurs et intérieurs dans des projets rentables, et dans toutes les régions, pour pouvoir absorber les demandes d'emploi des diplômés du supérieur et de la formation professionnelle, et ce, pour générer de nouvelles richesses pour la consommation locale et l'exportation. Des défis qui nécessitent la contribution de toutes les parties prenantes dans les secteurs public et privé avec une implication plus efficace des banques et des autres bailleurs de fonds avec encouragement de l'initiative privée.