En dépit des difficultés, les Stadistes travaillent d'arrache-pied pour être prêts pour la reprise du championnat Patrick Liewig, l'entraîneur stadiste, n'y va pas par quatre chemin. «Nous avons quinze jours à trois semaines de retard physique à rattraper». Le coach s'inquiète certes, mais demeure optimiste. Contre vents et marées, le Stade Tunisien a repris sa préparation avant la reprise de la compétition prévue normalement après le Chan du Soudan. En dépit des difficultés matérielles et sportives connues par le club à l'instar des autres pensionnaires de la Ligue 1, le Stade a pu enfin retrouver la sérénité. En entraîneur averti, Liewig doit composer avec les aléas du moment. S'il y a une situation qui l'agace c'est de voir son équipe ne pas être prête physiquement à la reprise du championnat. Aujourd'hui, il essaie de mettre toutes les conditions de réussite aux côtés de ses joueurs. Les bouchées doubles en quelque sorte. Dans cette logique et pour combler les lacunes physiques, les Stadistes tentent de disputer le plus grand nombre de rencontres amicales. Défaite face au COT Avant-hier, les joueurs du Bardo ont donné la réplique au Club Olympique des Transports. Contre toute attente, les coéquipiers de Marouane Tej ont plié face aux divisionnaires sur le score d'un but à zéro. Cette défaite n'a rien d'alarmant et Liewig ne se fait certainement pas du mauvais sang. «Il fallait donner du temps de jeu au groupe. J'ai donc aligné pour la circonstance 22 joueurs, soit la totalité de l'effectif. Le résultat final n'est pas aujourd'hui le plus important. Il nous faut retrouver une stabilité morale», avouera le coach. L'entraîneur du stade ne cache pas aussi qu'il aurait aimé voir ses protégés effectuer un stage bloqué. Mais faute de moyen et de temps aussi, ce rassemblement souhaité n'a pu avoir lieu. «J'espère que cela sera possible au cours de cette semaine», enchaînera Liewig. Pour lui, l'objectif est de bien préparer la reprise et le match face à la JS Kairouanaise. «Je dois absolument disposer d'ici là d'au moins 16 joueurs compétitifs sur les 22 à ma disposition». Semaine chargée Après une semaine passée correcte en dépit d'une journée de repos accordée au groupe (fête du Mouled oblige), les prochains jours s'annoncent chargés. Le coach continuera le travail physique abordé il y a quelque temps et se penchera sur le volet tactique. «Certains joueurs ont encore les jambes lourdes et cela est compréhensible. Il faudra les ménager afin qu'il retrouvent leur fraîcheur. D'autre part, le fait de voir les internationaux Rami Jéridi et Seifallah Hosni ne pas participer au Chan avec la sélection nationale m'agace. Ils reviendront dans le groupe avec un manque de compétition flagrant alors que leurs coéquipiers ont quand même disputé quelques rencontres amicales», ajoutera Liewig. Ce dernier dresse un tableau de la situation, pas trop reluisant, selon ses dires mais il n'y a pas le feu en la demeure. «Nous devons composer avec la situation actuelle et essayer de surmonter les difficultés», concluera le coach. Le Stade doit retrouver une âme avant le retour officiel à la compétition. C'est un peu la course contre la montre. Les Stadistes espèrent quitter la zone de turbulence dans les meilleurs délais. L'objectif est de resouder le groupe et de lui redonner le goût de jouer. Patrick Liewig s'attelle à la tâche. Aujourd'hui, les Stadistes ont une quatrième place au classement à défendre, et doivent être en situation de le faire. Tous les joueurs doivent réagir et l'union sacrée est demandée par le coach et le comité directeur. Le reste viendra de lui-même. Il suffira sans doute de gagner le match face à la JSK pour que l'équipe retrouve une confiance estompée par les derniers événements vécus par notre pays. Cela demeure dans les cordes des Stadistes.