Le jeune médecin dentiste au cœur du développement de l'odontologie Pas moins de 250 jeunes médecins dentistes venant des régions de Tunis, Sousse, Monastir, Kairouan, Nabeul, Bizerte, Gafsa, Kasserine, etc., ont pris part aux travaux du 1er congrès national des jeunes médecins dentistes ayant pour thème : «Les pathologies bucco-dentaires», organisé par le service de médecine dentaire du CHU Farhat-Hached de Sousse, sous l'égide de la Société tunisienne de médecine dentaire et qui a eu lieu à Sousse dans un hôtel de la place, les 19 et 20 février. Au total, 25 conférences ont été présentées par des jeunes résidents et assistants des deux sexes. Plusieurs thèmes ont été évoqués, dont l'orthodontie préventive et interceptive, l'implantologie, la prothèse, l'odontologie conservatrice… Quatre ateliers portant sur «La stratification des résines composites», «L'interception en ODF, discussion des cas cliniques», «Les différentes techniques des préparations des prothèses» et «La conception et le tracé du châssis en PPA» ont été animés par des médecins seniors et des professeurs. Objectifs visés Contacté, le professeur Abdellatif Boughzala, chef de service de médecine dentaire au CHU Farhat-Hached de Sousse, nous a indiqué que parmi les objectifs visés, c'est de permettre aux jeunes de participer à l'essor et au développement de la profession par une meilleure maîtrise des actes bucco-dentaires. Cette manifestation, a-t-il poursuivi, coïncide avec l'événement de taille, à savoir la révolution de la dignité et de la liberté des jeunes, dont la tâche principale — dans le futur proche — est de participer à l'évolution et au développement des sciences et de la technologie. Extraction des dents de sagesse en orthodontie La jeune docteur Aïda Chouaïeb — résidente en orthodontie au CHU Farhat- Hached de Sousse — a indiqué au cours de son intervention que les dents de sagesse participent sans aucun doute à l'encombrement dentaire. De ce fait, leur extraction est souvent indiquée, permettant ainsi à l'orthodontiste de maîtriser au mieux le traitement bio-mécanique des maloclusions dentaires. Ceci n'empêche que dans certains cas de décalage entre les maxillaires supérieur et inférieur, la conservation des dents de sagesse est souhaitable. «L'extraction des dents de sagesse en orthodontie n'est pas systématique. Elle dépend du sens clinique de l'orthodontiste qui prend sa décision en fonction du cas présenté», a-t-elle conclu. Hémopathies des cavités buccales La jeune docteur Inès Hachicha — résidente en pathologie buccale à la faculté de Médecine dentaire de Monastir — a mentionné, au cours de son intervention, qu'à travers les cas cliniques observés et traités en collaboration avec le service d'hématologie du CHU Hédi-Chaker de Sfax, que les hémopathies des cavités buccales — affections caractérisées par une atteinte des cellules sanguines dont les lymphomes, les myélomes — sont à l'origine des différentes manifestations buccales selon l'étiologie due aussi bien à la maladie primaire qu'aux effets secondaires des thérapeutiques mises en œuvre. «Les hémopathies n'ont aucun caractère pathognomonique et doivent être placées dans leur contexte biologique à partir d'un diagnostic de laboratoire», a-t-elle conclu. Aspects médico-légaux de l'exercice de la médecine dentaire Le jeune Dr Souhaïel Mleïh — assistant au service de médecine légale, au CHU Farhat-Hached de Sousse — a indiqué que le médecin dentiste peut être exposé à des situations à risque médico-légal qui découlent de ses diverses obligations en matière de soins médicaux quotidiens (obligation d'information, de moyens, de résultats et de sécurisation des résultats). Il a noté que l'aide du médecin dentaire est précieuse pour le médecin légiste, surtout en matière d'identification des personnes inconnues.