Par Slim FERJANI C'est fini le temps où on met la chaire humaine dans les frigos spéciaux, c'est fini le temps où on marginalise les compétences pour un oui ou un non, c'est fini le temps où on nomme les responsables selon leurs appartenances et non selon leurs compétences, c'est fini le temps où on n'a seulement que le droit de penser et non celui de parler ou de critiquer. Dans cette Tunisie, terre des civilisations, terre du peuple, terre des martyrs, chaque Tunisien a le droit de créer. Laissons-le œuvrer pour sauvegarder son travail et créer du travail à ceux qui n'en ont pas, respectons les idées des autres pour se faire respecter. Nous devons travailler pour aider nos entreprises en cette période délicate à produire, à exporter pour qu'elles puissent honorer leurs engagements et permettre à notre nation d'honorer ses dettes extérieures et importer les intrants nécessaires à notre appareil productif. Le défi actuel, c'est l'exportation, c'est le moteur de la croissance, c'est avec nos entreprises exportatrices qu'on peut augmenter nos réserves de devises, c'est aussi avec les entreprises opérant dans le secteur minier qu'on peut guérir notre économie qui passe actuellement par une période de malaise, heureusement momentanée, et qu'on peut dépasser avec l'effort de toutes les forces vives de notre pays ce tournant délicat. Les investissements directs étrangers peuvent également aider notre Tunisie à suivre en toute confiance le bon chemin du développement régional sans favoritisme parce que ce pays si cher appartient à tous les Tunisiens. Pour aider les régions défavorisées et indemniser les entreprises sinistrées par les actes de gens irresponsables, sans conscience ni patriotisme, j'appelle tous les banquiers, tout le personnel des entreprises publiques et privées à offrir au minimum un jour de travail et je suis sûr et certain que tous les Tunisiens apprécieront cet appel, qui une fois concrétisé démontrera comme d'habitude que ce geste noble de générosité est un geste made in Tunisia. J'exhorte tous les citoyens, à faire preuve de plus de sacrifices en vue de dépasser le cap difficile, en instaurant la sécurité et la stabilité économique et sociale pour préserver nos entreprises, les investissements étrangers et sauver la saison touristique et redonner la confiance aux investisseurs potentiels étrangers. Les dysfonctionnements laissés par le dictateur nous ont obligé d'ouvrir plusieurs chantiers : sécurité, emploi, pouvoir d'achat, agriculture, industrie, tourisme, exportations et répartition équitable de la richesse à travers le développement des régions déshéritées. Il faut éviter les arrêts répétitifs du travail qui peuvent déstabiliser nos entreprises et créer un climat social instable, nos compatriotes ont le droit de faire connaître leurs doléances sans interrompre le travail. L'égoïsme personnel ne doit pas l'emporter sur l'intérêt national. Nous devons arrêter toute personne qui peut nuire à notre belle Tunisie : les casseurs, les profiteurs et les anarchistes. J'appelle tous les Tunisiens et Tunisiennes à parler le même langage. J'appelle tous les Tunisiens et Tunisiennes à agir d'une manière réfléchie pour sauvegarder la démocratie. J'appelle tous les Tunisiens et Tunisiennes à travailler et à s'opposer à tous les agitateurs, notre devise actuelle c'est le travail, rien que le travail qui peut seul et à lui seul assurer la durabilité de notre réussite.