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L'anarchie est un phénomène ordinaire dans le parcours révolutionnaire
OPINIONS
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 03 - 2011


Par Mohamed SAADAOUI *
Etant donné que l'histoire nous aide à comprendre notre présent et à envisager notre avenir, les événements du passé qui avaient beaucoup de ressemblance nous permettent d'établir des règles ou des normes dont le rôle est de dévoiler l'ambiguïté. Sachant que la révolution est un renversement politique accompagné de grands changements sociaux, la mise en place d'un nouveau régime politique ne se réalise qu'à la suite d'une phase transitoire qui sera tôt ou tard marquée par l'anarchie.
A l'instar de la Révolution française, on assiste actuellement à des scènes anarchiques en Tunisie. On prend, à titre d'exemple, des paysans en France qui sont arrivés à incendier des châteaux de nobles en 1789 afin qu'ils effacent les traces des droits féodaux. De plus, le peuple en armes a tué plus d'un millier de personnes pendant les grands massacres de septembre 1792, de crainte qu'il n'y ait un complot contre-révolutionnaire.
De même en Tunisie, les révoltés ont brûlé les établissements de souveraineté tels que les postes de police, les sièges du Rassemblement constitutionnel démocratique, et aussi quelques biens des gendres de Ben Ali comme le magasin Géant.
En revanche, il y a des saccageurs et des bandits qui entament des actes terroristes contre les citoyens au profit des rcédistes et de la famille Trabelsi.
Compte tenu de l'insécurité due à la faiblesse de l'Etat, le régionalisme réapparaît de nouveau. Ce phénomène, alimenté par des intrigues, a suscité des antagonismes sanglants, à l'instar de ce qui s'est déroulé à Ksar Hellal et à Metlaoui il y a quelques jours.
Certainement, l'Etat tunisien paraît incapable de maintenir l'ordre ni même d'imposer son pouvoir parce qu'on est en train de détruire tout un édifice politique qui a duré plus de cinquante ans. En plus, la démission de plusieurs ministres dans une courte période témoigne de la précarité du gouvernement transitoire puisqu'il n'a pas pu satisfaire les aspirations révolutionnaires du peuple.
En se référant à la doctrine khaldounienne de succession : l'Etat naît, s'accroît, puis régresse et enfin s'efface; j'estime que l'Etat tunisien, à présent, est encore embryonnaire parce que les Tunisiens ont réussi à faire tomber la dictature de Ben Ali et attendent à ce que le nouvel Etat démocratique soit édifié dès le 24 juillet 2011, date des élections de l'Assemblée constituante.
En l'absence d'une autorité politique puissante, les homicides, le pillage, le vol, les incendies, les braquages et toutes sortes de crimes deviennent fréquents et plongent le pays dans le désordre, climat favorable pour les hors-la-loi.
Cette analyse nous conduit à conclure que chaque révolution contre la dictature et le despotisme a des rebonds issus des actes de vandalisme menés par le clan du président déchu qui veut défendre ses privilèges menacés, à tout prix et jusqu'au bout. Les ultra-révolutionnaires peuvent semer l'anarchie quand ils expriment leur colère ou leur insatisfaction par des actions violentes.
Le peuple tunisien doit payer le coût de la démocratie et demeurera alors la gloire pour les martyrs.
* (Chercheur en histoire contemporaine)


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