Aouadia-Chikabala, Safti-Fathallah, Hani Saïed-Hassan Mustapha : Houssem Hassen a plusieurs atouts dans sa manche… Qui dit Ezzamalek, dit bien entendu un grand d'Egypte et d'Afrique, mais aussi une équipe qui a une longue histoire d'amour avec la Ligue des champions qu'il a brandie 5 fois. Mais les temps ont changé pour le club cairote et Ezzamalek a perdu le leadership du football égyptien, cédé à Al Ahly qui rafle tout. En même temps, le club traverse une grave crise d'administration avec une série de retentissants procès entre les enfants du club au sujet des élections. Mortadha Mansour monte au créneau et fait rentrer son club dans des batailles juridiques complexes et douloureuses. Résultat : Mamdouh Abbès, élu en 2009, rend le tablier après une décision du tribunal. Pis encore, Jalel Ibrahim, président désigné, démissionne sur fond d'endettement puis se rétracte à la toute dernière minute. Et l'équipe de football ? Il a fallu une main de fer des frères Hassan pour remettre de l'ordre dans la maison. Et malgré tout cet imbroglio, Ezzamalek est parvenu à remonter la pente et à engranger les victoires, l'une après l'autre. Un véritable paradoxe qui confirme une chose : Ezzamalek a d'énormes ressources mentales et une solidité qui lui permettent de tenir bon. C'est dire que l'adversaire du CA foulera la pelouse de Radès avec des certitudes techniques et un énorme capital expérience, à l'image de Hani Saïed, Mahmoud Fathallah, Amr Safti, Chikabala et Hassan Mustapha. Cela sans oublier le talent de Hazem Tmam (pas l'ancienne vedette), Alaâ Ali, Abdechafi et Ibrahim Salah. Le tout forme une équipe redoutable. «Cela fait des années qu'Ezzamalek ne parvient plus à jouer les premiers rôles en Ligue des champions. Ce sont nos premiers chantier et objectif : redonner à l'équipe ses lettres de noblesse africaines. Je pense qu'Ezzamalek d'aujourd'hui est une nouvelle équipe bien armée qui opte pour un bloc compact et un jeu équilibré», a dit Tarak Slimène, entraîneur adjoint. En 4-4-2 Privé de Zaki et Muhamedi (blessés), Ezzamalek optera pour un 4-4-2 où couverture et quadrillage des espaces seront les mots d'ordre. «Même si le football égyptien a réussi avec le 3-5-2, Ezzamalek ne s'aligne pas sur ce schéma. Les clubs du monde entier ne jouent plus avec le 3-5-2. Il n'y a pas de raison pour que nous insistions là-dessus. Nos joueurs ont réussi à s'exprimer avec ce mode de jeu. Rapidité de la circulation de la balle, jeu direct et grande attention c'est notre message aux joueurs. Nous avons de surcroît beaucoup de solutions offensives pour piéger le CA chez lui», commente T. Slimène. Chikabala-dépendance En défense, les cartes sont en règle du côté d'Ezzamalek avec Abdelwahed Essayed, gardien de métier, comme dernier rempart, et devant Ghanem (latéral offensif), Abdechafi, Safti et Fathallah. Au milieu, Hani Saïed et Hassan Mustapha feront les récupérateurs, alors que Ibrahim Salah aura un rôle de relayeur. Mais c'est en attaque que Houssem Hassan cache encore ses cartes. S'il ne peut pas se passer des services de Chikabala, avec ses dribbles, son redoutable pied gauche et son amour pour les espaces et les accélérations à partir du milieu (mais le joueur peut aussi disjoncter à n'importe quel moment du match), il y aura trois joueurs pour les deux autres postes : Aouadi, Imam et Ala Ali. D'après la dernière séance d'entraînement, ce sont les deux premiers qui tiennent la corde. Il faudra faire attention, Ezzamalek est très dangereux sur les contres : Hazem Iman est rapide sur les couloirs. Aouadi est un vrai chasseur de but. Ezzamaled évoluera avec une bonne dose de confiance, et un métier acquis au long des années. Expérience, talent et ruse : voilà les armes dont doit se méfier le Club Africain.