…déclare l'ancien Premier ministre espagnol M. Beji Caid Essebsi, Premier ministre du gouvernement provisoire, a reçu, hier, M. Philipe Gonzalez, ancien Premier ministre espagnol. "Nous vivons, aujourd'hui, une nouvelle vague initiée en Tunisie. Auparavant, c'était la légitimité des mouvements d'indépendance, aujourd'hui, il faut ajouter la légitimité de la libre volonté des peuples", a déclaré M. Gonzalez, un des principaux leaders du mouvement de démocratisation de l'Espagne de l'après-Franco. Pour réussir le processus de démocratisation, chaque pays doit avoir sa propre expérience, a estimé M. Gonzalez en disant : "Je ne crois pas en la transposition d'un modèle de démocratie. Chaque pays a ses conditions pour construire un espace public de liberté et de représentativité". La priorité, a-t-il précisé, c'est d'abord de "récupérer une certaine unité nationale". Il s'agit, dit-il, de ne pas confondre l'Etat tunisien avec l'ancien régime. "L'Etat tunisien c'est les Tunisiens. Il doit être préservé pour l'avenir". M. Gonzalez est en visite en Tunisie à l'invitation du Collège international de Tunis où il a donné une conférence sur le thème "De la dictature à la démocratie : le modèle espagnol.