• Sur les 104 unités hôtelières de la zone Sousse-Kantaoui, 50 sont en activité alors que les autres sont en veilleuse • 6.000 clients actuellement hébergés contre 20.000 durant la même période de la saison écoulée aSousse, cette grande agglomération urbaine du Sahel, constitue l'une des attractions touristiques les plus prisées et les plus huppées de notre pays. Justement , comme tous les secteurs de la vie économique , le tourisme n'a pas été épargné des retombées de la glorieuse " Révolution de la jeunesse du 14 janvier 2011 ". Au lendemain de cet évènement historique qui a amené la chute de l'ancien régime et en raison d'appréhensions tout à fait prévisibles , le tourisme a été frappé de plein fouet. Toutefois, progressivement, la situation commence à se stabiliser pour retrouver son rythme habituel. On commence alors à retenir des signes prometteurs qui commencent à désamorcer la crise et à relancer ce secteur sinistré et menacé de marasme. On reconnaît justement que toutes les bonnes volontés se sont unies et tous les professionnels du secteur (hôteliers; voyagistes; tour-opérateurs et transporteurs ) se sont solidarisés pour que nos unités hôtelières retrouvent le sourire , leur dynamisme et leur compétitivité . Actuellement , les nombreux hôtels hébergent environ 6.000 touristes (contre 20.000 personnes à la même période de l'année en cours )." Mais si l'on tient compte de cette conjoncture totalement défavorable, ce chiffre est très encourageant. On apprend d'ailleurs que sur les 104 unités que compte la zone Sousse-El Kantaoui, 50 uniquement ont redémarré sur des chapeaux de roue. Les autres sont certes en veilleuse, mais n'ont jamais fermé leurs portes même dans les moments les plus difficiles de notre révolution. Ils ont consenti des sacrifices énormes pour retenir leur personnel et supporter les charges fixes parce qu'ils savaient que cette situation ne peut être que "conjoncturelle et donc provisoire", note M. Wahid Ben Youssef, commissaire régional au Tourisme à Sousse. Mieux encore, pour le commissaire, le secteur touristique est en mesure de tirer pleinement profit de cette conjoncture." Le tourisme en particulier a la possibilité de redorer son blason grâce à la nouvelle image de la Tunisie libre et démocratique. Depuis la date mémorable du 14 janvier , nous jouissons d'un élan de solidarité et de sympathie. Tout le monde est désormais tenté de découvrir la nouvelle Tunisie , libre et démocratique. D'ailleurs, en plus des marchés classiques , nous venons d'être sollicités par une clientèle peu habituelle provenant d'Islande; de la Nouvelle-Zélande, du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, de la Pologne .Nous devons tous conjuguer nos efforts pour capitaliser et fructifier ce nouvel atout et embellir notre image de marque et notre crédit ". Une campagne promotionnelle bien ciblée Par ailleurs, M. Ben Youssef observe que " le temps est désormais à l'unisson pour adopter une nouvelle stratégie afin de conquérir de nouveaux marchés et de gagner la rude bataille de la concurrence dans le secteur touristique." En plus des salons européens et des foires internationales, nous devons changer d'approche et trouver de nouvelles formules commerciales qui soient à la fois fiables et efficaces. On apprend ainsi qu'un nouveau programme vient d'être mis en place aussi bien pour la haute que l'arrière-saison. Il s'agit là d'inviter dans les jours à venir des professionnels du secteur et des journalistes spécialisés de divers pays: des Canadiens, des Belges, des Suisses, des Britanniques, des Scandinaves, des Russes, des Français, des Allemands ... afin de redécouvrir la nouvelle Tunisie. La même stratégie sera appliquée à nos voisins algériens qui constituent depuis quelques années un marché touristique prometteur. A leur tour, ces hôtes de la Tunisie vont prendre le relais et transmettre ce message de paix dans leurs pays respectifs. En tous les cas et en dépit des difficultés certaines que ce soit à Sousse, à Djerba, à Hammamet ou ailleurs, tout le monde est en train de se mobiliser pour que la relance du tourisme dans notre pays soit effectuée sur des bases solides.