Drôle de tendance. Via la télévision et la radio, notamment sur nos chaînes nationales en langue arabe, la mode est aux couleurs de la francophonie. Animatrices et animateurs débitent, allègres, des discours hachés. Comprenez des bribes de phrases en arabe dialectal, escortées par des mots en français. Au fait, pourquoi ne pas choisir de s'exprimer soit en arabe, soit dans la langue de Molière? Avouez que ce paradoxe est fort. Sans être fort habile. Le gâchis Ce n'est pas rassurant. Loin s'en faut. Il s'agit de la conduite au volant. Où que vous soyez, donnez-vous la peine d'observer la circulation routière, elle qui boude de plus en plus l'usage du «clignotant», jugé inutile ou futile, c'est du pareil au même pour bien des conducteurs et conductrices. Ils roulent, ils roulent, quand, soudain, ils virent à droite ou à gauche, sans prévenir. D'où l'accident. Le froissement de tôle. Le gâchis. Du reste, plusieurs de nos «taximen» interrogés regrettent ce comportement à risques. Preuve qu'il y a des cours d'instruction civique qui se perdent. Attendre se dit espérer Sous le ciel d'Ennasr, à un vol d'oiseau de Tunis, que de véhicules circulent à un rythme ininterrompu. Conséquences : si, d'aventure, vous souhaitez passer d'un trottoir à celui d'en face, vous devrez être prudent(e). A cause de cette meute mécanique qui exige de vous beaucoup de patience. Signaler qu'à ce niveau, aucun «feu rouge», pas de passage-piétons qui permettraient aux gens d'un certain âge ou d'un âge certain de regagner, sans risques, le trottoir d'en face. Aussi, les édiles concernés consentiront-ils à se pencher sur ces incommodités. Et, pourquoi pas, enrichir en supplément leur cité par des bouquets d'arbres, ces filtres d'ombre et de lumière souhaités par bon nombre de résidents permanents. Face à ces doléances, pourvu que les municipaux ne restent pas sourds, bien entendu. D'un cauchemar à un autre Petite remarque, juste en passant : que notre planète Terre soit en désordre, en souffrances et en violences, les terriens en ont l'habitude. Lorsqu'une région a fini de s'embraser, il en est une autre à prendre le relais. Et dire que les «grands» de ce monde nous bercent aussitôt de discours ourlés de regrets. Ce qui nous pousse, où que nous soyons, à grommeler cet incontournable vœu : souhaiter que règne la paix universelle. Ce serait pour quand? «Lorsqu'il gèlera en enfer», murmurent les optimistes désespérés.