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La colère des professionnels ne baisse pas
Triporteurs et taxis
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 12 - 2012

Crainte de voir la pagaille s'installer dans le secteur
On peut créer des postes d'emplois en recourant à d'autres solutions plus pertinentes
Les taximen se sentent de plus en plus victimes d'un système qui ne cesse de les viser et de réduire leur métier en un simple gagne-pain. Leurs recettes diminuent comme peau de chagrin et leurs dépenses augmentent chaque jour un peu plus. Ce constat fait l'unanimité de tous les professionnels du secteur. Ils dénoncent depuis plusieurs mois la concurrence déloyale pratiquée par des intrus qui utilisent des voitures avec des plaques falsifiées. D'après une source syndicale, ils seraient environ 2.000 à s'adonner illicitement à ce métier et à gagner de l'argent sur le dos des vrais professionnels. Or, il y a peu, ces gens du métier avaient accepté à contrecœur une autre concurrence: celle des taxis collectifs. Ces derniers ont fini, avec le temps, par s'imposer dans le paysage. Et, même à imposer un nouveau mode de comportement pour tous les utilisateurs de la route. Sur un autre plan, tout le monde (sauf, bien sûr, la Transtu) se plaint des autres transporteurs clandestins qui proposent des dessertes en direction des banlieues (on peut les voir aisément du côté de Bab El Khadra, Le Passage ou Bab Sidi Abdessalem) presque au même tarif que les taxis collectifs. Un conducteur de ces véhicules a laissé entendre qu'il ferait tout pour empêcher qu'on l'arrête. Ne gagne-t-il pas entre 150 et 200 dinars/jour? Net d'impôts !
Ces engins rappellent le sous-développement
Dans cet imbroglio préoccupant, les autorités ont encore compliqué les choses avec l'annonce de l'introduction de nouveaux modes de transport léger : les triporteurs (qu'on a déjà surnommés, ironiquement, «tok-tok»). C'est, pour eux, une très mauvaise surprise qui tombe à un très mauvais moment. Face à toutes les difficultés qui se dressent devant eux, les taximen sont inquiets parce qu'ils n'ont aucune assurance sur l'usage exact qui sera fait de ces «tok-tok».
Le ministère du Transport a annoncé l'importation de 30.000 de ces triporteurs. Ils seraient utilisés au transport des marchandises. Vu leur taille, ils pourraient circuler plus facilement. De plus, ils participeraient à générer autant de postes d'emplois. Ces explications officielles n'ont pas convaincu les professionnels. Il n'y a aucune garantie que ces moyens ne soient transformés en engins de transport de personnes parce qu'on a déjà parlé de leur «rôle» dans le tourisme.
Quant aux autres arguments ils sont rejetés en bloc. On peut créer des emplois en modernisant davantage le parc des taxis, en l'organisant et en veillant à ce qu'il ne soit pas infiltré de toutes parts. L'acquisition de nouveaux véhicules et une meilleure répartition des autorisations sont autant de mesures plus urgentes et plus logiques. Car rien ne garantit que ces engins à acquérir fonctionnent comme on le préconise. Il n'y a qu'à voir comment agissent les fameux taxis collectifs et le comportement totalement suicidaire de certains d'entre eux pour s'en convaincre. Les conducteurs de triporteurs, s'ils venaient à entrer en scène, respecteraient-ils à la lettre le code de la route ? Qui peut les contrôler ? Ne constitueront-ils pas une autre charge sur les routes ? «Se croyant plus pratiques et plus petits, ils se faufileront partout et se croiront tout permis», affirme un ancien chauffeur de taxi. De l'avis général de tous les professionnels, l'injection de ces véhicules aura plus d'inconvénients que d'avantages. Pis encore cela donnera une très mauvaise image de notre pays. En principe, ces triporteurs rappellent le sous-développement (on les trouve en grand nombre dans les pays pauvres d'Asie, par exemple). Les choisir comme un moyen de résorber le chômage est une solution de facilité. Les prêts qui seront octroyés aux bénéficiaires par la BTS avec des intérêts ne dépassant pas les 5 % et avec une période de grâce de cinq ans pourront servir à être investis dans d'autres secteurs et générer plus de postes d'emplois selon de nombreux observateurs. Il serait malvenu de compliquer la situation encore plus. La nécessité d'épargner une nouvelle pression à la profession des taxis ne peut être que bénéfique.
Il faut aussi prendre au sérieux l'éventualité des risques à faire courir à la circulation dans son ensemble. La grande pagaille qui caractérise le trafic dans nos villes n'est pas à prouver. Il est sûr qu'avec l'arrivée de nouveaux venus sur le marché, la promiscuité ne sera que plus exacerbée. Sans aucun engagement ou un contrat de conduite, rien ne pourra obliger ces nouveaux conducteurs à respecter le règlement instauré sur les routes. On les trouvera, facilement, sur les trottoirs, les terrasses et ailleurs...
(Voir autres inf. en page 7)


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