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Le faux débat autour de la laïcité
OPINIONS
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 03 - 2011


Par Souissi Med Salah*
Tout le monde s'accorde pour admettre que les Tunisiens ne se sont pas uniquement soulevés, mais qu'ils ont fait une révolution. A tel point que l'orgueil dépasse parfois la mesure, et c'est tant mieux. Mais, une révolution n'a aucun sens si elle n'aboutit pas à la réalisation des aspirations de ceux qui l'ont faite. Nous avons voulu la dignité. Nous ne l'aurons qu'à la condition de bien la connaître et la définir. Le principal pilier de la dignité est de pouvoir jouir à la fois et à chaque instant de sa liberté individuelle, de ses droits et de ses responsabilités civiles, tout en reconnaissant aux autres les mêmes libertés et les mêmes responsabilités. Exactement ce que réclame la laïcité.
En effet, la laïcité garantit à tous la liberté de s'informer, de réfléchir, de se forger une opinion, d'avoir ou non des convictions, d'intégrer ou non une secte ou une religion et d'exercer les rituels conséquents. Tout cela sans prétendre imposer d'une quelconque manière, à d'autres gens plus bêtes ou plus intelligents, un choix qui n'engage que la personne, et strictement. La laïcité garantit aussi le respect de ceux qui pensent différemment et qui demandent uniquement de laisser de la place à la différence et à la diversité. Chose qui constitue la richesse inépuisable que la vie commune peut offrir à travers ses horizons et ses couleurs les plus infinies, dans l'espace et dans le temps, dans l'espérance et dans la tolérance.
Cette laïcité ne fait donc que grandir la dignité. Laquelle dignité n'est possible sans cette totale liberté personnelle de croire ou non ou de demeurer fidèle ou non à l'une ou à l'autre des diverses croyances ou convictions.
Quant à la laïcité au niveau de l'Etat, le problème ne peut plus se poser et ne se pose pas. Il s'agit de libertés strictement individuelles. En aucun cas elles ne peuvent interférer dans la vie publique. Même dans la constitution d'un Etat, il ne peut y avoir de mention d'une quelconque religion. Seule la personne peut opter pour une religion qui lui convient. L'Etat qui se respecte et qui respecte tous ses citoyens, au même titre, ne peut en aucun cas se prononcer et se permettre des offenses ou se réclamer partisan sur ce plan.
Pareil pour la politique, supposée gérer la vie publique exclusivement, la religion ne peut en aucun cas être considérée ou utilisée pour récolter des voix ou imposer des choix. Elle ne peut pas, non plus, bénéficier d'un quelconque statut particulier l'imposant à un quelconque degré comme une quelconque référence.
La laïcité est donc une nécessité. Elle n'est plus à débattre ni à discuter, à moins que de remettre en cause aussi la révolution, de l'abandonner et d'éteindre sa flamme qui illumine, depuis, notre voie devenue nette et claire, la voie de la raison, de l'entente, du rassemblement et de la cohésion pour une dignité enfin méritée et pour la consécration de la vraie révolution.


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