Par Sghaïer GUEFRACH* Suite à l'article paru sur le journal La Presse du 25/3/2011, je me trouve dans l'obligation de commenter son contenu. En effet, en tant que citoyen gabésien, je m'oppose avec vigueur et rigueur aux propos rapportés sur les pourparlers qui se sont déroulés, en présence de M. le gouverneur de Gabès, entre le P.-d.g. du GCT et ceux qui nous ont représentés. Si le démantèlement des usines chimiques constitue à mon avis une solution qui pourrait être taxée de radicale, il n'en est pas le cas pour leur transfert à un autre site. Cette mesure va permettre à la zone touristique de voir le jour et, par conséquent, assurer une bonne alternative pour résorber le chômage qui sévit à Gabès. Elle permettra à l'oasis de redevenir productive et pourrait constituer un centre d'attraction et un lieu de distraction pour les visiteurs de la ville. Je me permets ici d'attirer l'attention des décideurs que la révolution est venue pour briser tous les tabous et bannir tous les faux calculs sur les coûts de la dépollution. Les Gabésiens endurent depuis 40 ans et ils sont disposés à consentir encore des sacrifices. Même s'ils ne badinent pas pour le moment avec l'emploi et l'aide que devrait octroyer le GCT à Gabès, ils pourront en contrepartie donner le temps nécessaire aux responsables pour que ces derniers mettent en œuvre les solutions adéquates. Selon l'avis de la grande majorité des Gabésiens, le transfert des usines polluantes est l'unique solution exigée par le bon sens et par la mise sur pied des alternatives économiques de développement de la région. Elle sera aussi curative pour la santé des habitants de Gabès et offrira le bien-être à tous ceux qui y résident. Je vous prie Messieurs d'ériger le respect de la personne humaine en une valeur irréfutable qui n'admet aucune négociation. Ainsi, les fruits récoltés par le GCT n'auront plus un goût amer et ne seront plus préjudiciables aux Gabésiens. J'invite tous ceux qui œuvrent pour un développement durable et non polluant à enrichir davantage le débat.