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Une carte d'identité nationale à puce électronique
Opinions - 2e épisode de la révolution tunisienne


Par Mohamed Hédi FERCHICHI*
La rupture radicale et définitive avec tout ce qui puisse nous rappeler l'époque sombre de notre histoire est le souci de tous les citoyens dignes de leur citoyenneté.
Il ne s'agit pas de ruiner un ancien immeuble pour la seule raison de sa vieillesse ou des mauvais souvenirs qui s'y rattachent, mais il faut surtout bâtir un nouveau qui supporte le maximum d'extensions possibles et qui soit ouvert sur toutes les options du modernisme.
J'estime que le changement de notre carte d'identité nationale, aussi bien sur le fond que sur la forme, doit être la toute première priorité, et ce, pour les raisons suivantes:
Sur la forme :
Il est temps que les "7" drapeaux face recto et les "7" pigeons face verso disparaissent à jamais. L'histoire de la Tunisie, vieille de trois mille ans, n'a pas commencé le 7 novembre 1987.
Sur le fond :
Les spécialistes qui auront la charge de revoir le contenu de la nouvelle carte d'identité devront collecter puis trier les propositions et s'inspirer de l'expérience des autres pays car l'expérience humaine est un bien universel.
Sur le plan pratique :
Primo, un atout sécuritaire: une fois que la majorité des anciennes cartes seront remplacées, il ne restera plus que les personnes recherchées par la justice dont les prisonniers qui se sont évadés et qui sèment la terreur parmi la population.
Secundo, une synchronisation avec un monde qui ne cesse d'évoluer à pas de géant est plus qu'une nécessité: la nouvelle carte d'identité devrait intégrer une puce électronique pour des usages multifonctionnels.
A ceux qui s'y opposeront pour des contraintes financières ou des raisons techniques, je dirai que la fameuse révolution, qui a servi de véritable modèle, a propulsé la confiance en nos compétences à nouveau. On n'est pas moins capables que les autres nations.
Prenons l'exemple de Singapour : un ingénieur français qui avait une mission dans ce pays m'a dit que pendant qu'il circulait en taxi dans la ville, un tic-tac périodique attirait son attention et avec chaque tic-tac le chauffeur se tourne vers lui en lui disant "il y a un dollar qui saute de mon compte !". Puis, il lui a expliqué que chaque véhicule est doté d'une carte à puce reconnaissable à distance, des capteurs sont implantés dans toute la ville. Comme la taxe à la circulation est proportionnelle au trajet parcouru, chaque passage à proximité d'un capteur (lecteur de carte) donne l'ordre au serveur de la banque de retirer un montant bien défini d'un compte bien défini vers une destination bien définie.
Il est sûr qu'une telle procédure nécessite une infrastructure solide et coûteuse mais il est certain qu'elle est d'une rentabilité potentielle: économie d'énergie, réduire la pollution, encourager le covoiturage et les transports publics, rationaliser les déplacements et les facturer avec justice… En résumé: un investissement très négligeable devant ce que l'on gagne!
Revenons à la carte d'identité qu'on projette de créer pour citer quelques applications: une carte qui ne porte que les données définitives et non susceptibles au changement telles que nom, prénom, date, lieu de naissance, empreinte digitale et signature.
Tout ce qui est susceptible à changer sera hébergé au serveur central et fera l'objet d'actualisations permanentes: on n'aura pas à renouveler sa carte d'identité autant de fois que l'on change d'adresse.
Une personne qui change de statut (étudiant, stagiaire, un premier emploi, un second emploi puis retraité) n'aura pas à changer sa carte cinq fois mais plutôt à actualiser son état par simple présentation d'une pièce le justifiant!
Elle pourra être utilisée pour les accès conditionnés sans avoir recours à des badges spécifiques et même pour le pointage sur les lieux de travail.
Elle sera utile pour les différents scrutins avec des restrictions préétablies : mineurs, décédés ou ayant déjà votés auront des cartes systématiquement inhibées pour cette fonction.
Elle peut servir de dossier médical ambulant auquel seront autorisés à accéder les services de santé publique ou privés pour consulter l'historique, les traitements, les prescriptions, ce qui facilite la tâche des caisses d'assurance maladie et des professionnels conventionnés.
Elle peut servir au paiement des bourses, des pensions de retraite et de toute forme d'aide qui peut faire l'objet d'un abus.
Le ministère de l'Emploi peut poursuivre en temps réel toute personne recrutée ou en instance sur la liste des demandeurs d'emploi: donc plus d'employés non déclarés et plus de chômeurs virtuels. De plus, la base de données permettra des statistiques plus réalistes.
Une personne portant un handicap permanent aura un sigle greffé sur sa carte et n'aura plus besoin d'aucune autre pièce.
Si l'on adopte un modèle commun de carte pour les pays du Maghreb arabe disposant de leurs propres bases de données, le jour où la libre circulation des personnes sur le territoire maghrébin sera une réalité et non pas un slogan, un simple lecteur de carte au niveau de chaque poste frontalier pourra épargner les agents et les passagers des lourdes formalités et l'on aura plus besoin de passeports.
Il va de soi que la mise à jour de la base de données centralisée doit être sous les yeux bienveillants de magistrats, d'informaticiens, d'experts en matière de sécurité nationale.
Les principes de confidentialité devront être respectés par les concepteurs et les administrateurs de la base de données. A titre d'exemples:
Les policiers de la circulation ne verront que des informations de type personne recherchée par la justice, permis de conduire retiré ou nature du groupe sanguin (utile en cas d'accident)…
L'assureur ne verra du dossier médical que les maladies chroniques car elles rentrent dans le calcul des risques mais jamais le groupe sanguin ni le casier judiciaire.
Enfin, si CIN signifie, aujourd'hui, carte d'identité nationale, peut-on rêver du jour où CIN signifiera carte intégrée nationale?


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