"L'Ugtt... où allons-nous‑?" est le thème central d'une conférence syndicale, organisée, hier, à Tunis, par "la rencontre syndicale démocratique", une initiative prise par un groupe de syndicalistes appartenant à différentes sensibilités politiques et qui se sont unis en vue d'améliorer les situations au sein de la centrale syndicale. Le syndicaliste Jilani Hammami a indiqué, dans une déclaration à l'Agence Tunis-Afrique Presse (TAP), que l'objectif de cette conférence consiste "à contrer le plan visant à contourner le 10e article du règlement intérieur de l'Union que la direction actuelle de l'Organisation ouvrière œuvre à amender, un article qui porte organisation de l'élection au sein de l'Ugtt". Il a ajouté que la réaction de la rencontre syndicale démocratique tend à réunir les meilleures conditions pour la tenue du congrès extraordinaire, prévu en décembre 2011. Certains syndicalistes participants à la conférence, dont Abdallah Ben Saâd (syndicaliste et militant politique), Adnène Hajji (dirigeant syndicaliste dans la zone du bassin minier) et Abdennour Madahi, ont déclaré que l'Ugtt souffre aujourd'hui d'innombrables problèmes, en l'occurrence l'inapplication des lois, appelant tous les affiliés à s'employer pour que l'Union soit une organisation indépendante, démocratique et militante au service des droits de la classe ouvrière. De son côté, l'un des intervenants a fait observer, au nom de ce qu'il a appelé "la gauche syndicale", que l'un des aspects de la crise au sein de l'Ugtt consiste en sa structure à caractère purement bureaucratique et en l'absence dans son règlement intérieur d'articles garantissant le droit de contrôle par les structures de base du rendement de la direction centrale de l'Union.