• Les forces de l'ordre découvrent une cachette de migrants La localité d'El Ogla, dans la zone touristique de Zarzis, est désormais la plaque tournante de l'immigration clandestine vers l'Italie. Depuis le 14 janvier, des milliers de jeunes harragas ont quitté les différents ports de la ville, de jour comme de nuit. Et, comme ces aventuriers qui viennent de loin sont de plus en plus nombreux, il a fallu louer des maisons pour rassembler la cargaison et attendre, une nuit ou deux, le moment opportun pour le départ dans de bonnes conditions. 20.000 Tunisiens sont déjà arrivés en Italie, dont une grande partie sur l'île de Lampedusa, depuis la chute de Ben Ali, contre 4.000 migrants l'année dernière. Les autorités italiennes menacent de rapatrier tous les clandestins. En dépit des patrouilles tunisiennes qui surveillent les côtes et les embarcations, les harragas ne désespèrent pas, encouragés par des passeurs avides de fortune. Chercher à dissuader ces obsédés par le rêve européen relève de l'utopie. N'empêche que l'opération accomplie par les forces de l'ordre, la semaine dernière, mérite un grand coup de chapeau. En effet, des Sri Lankais, des Pakistanais venus de Libye, et des Tunisiens étaient rassemblés dans une maison à El Ogla, depuis une semaine. Mais comme leur attente a beaucoup duré, ils ont avisé les agents de sécurité, réclamant leur remboursement. En réponse, six véhicules de policiers, de gendarmes et de militaires ont effectué une descente, samedi soir, dans cette maison. Ils ont fouillé toutes les pièces et évacué tout le monde, sans résistance, y compris le propriétaire des lieux. Des missions de ce genre sont vivement recommandées tant qu'il y a, à Zarzis, d'autres lieux occupés par des harragas en attente.