La migration clandestine se poursuit toujours vers l'île italienne Lampedusa. Toutefois, la semaine écoulée, ce flux a connu un temps mort parce que la mer était haute. «La cargaison est déjà prête et on attend le beau temps. Je ne vous en dis pas plus parce que les gendarmes contrôlent les côtes, depuis quelques j ours», nous confie un intermédiaire. Zarzis est devenue une destination très prisée par les harragas de différentes régions tunisiennes. Il suffit de se lever tôt le matin et de faire un saut du côté de la gare routière pour rencontrer des jeunes avec des sacs à dos et des intermédiaires qui les reçoivent à leur descente du bus avant de les emmener quelque part, en toute discrétion. Une clientèle un peu spéciale En plus des divers médias étrangers, nombreux sont les représentants des organisations humanitaires mondiales qui résident à Zarzis depuis une quinzaine de jours. Une activité intense s'est installée dans les hôtels et des dizaines de voitures de location sillonnent, jour et nuit, le tronçon Ben Guerdane-Zarzis. Ces représentants de l'ONU, de l'Unicef, de l'Unchr, le PAM, l'OMS, l'OMI… font la navette quotidiennement entre Zarzis et le camp de Choucha à Ras Jedir pour coordonner et superviser les mouvements des réfugiés de différentes nationalités qui ont franchi dernièrement la frontière tuniso-libyenne. L'Addce à Ras Jedir L'Association de développement durable et de coopération extérieure à Zarzis agit en collaboration étroite avec l'Organisation mondiale de l'immigration (OMI). Intention louable puisqu'elle a mis à la disposition des réfugiés au camp de Choucha 55 bénévoles — tous diplômés du supérieur — pour les aider sur les lieux et encadrer leur rapatriement à partir de l'aéroport Djerba-Zarzis. ------------------------------------------------------------------------ Une Allemande à Lampedusa Une Allemande de 40 ans et sa petite fille ont débarqué à Lampedusa, dans la nuit de dimanche à lundi, avec un groupe de près de mille harragas tunisiens. C'est ce qu'a affirmé l'organisation internationale de l'immigration (OIM), qui ajoute qu'elle est divorcée de son mari, un médecin tunisien riche et bien connu.