Le vice-président ne veut toujours pas revenir sur sa décision Reviendra, reviendra pas sur sa décision ? C'est la question que la large famille cabiste se pose ces derniers jours à propos de la démission de M. Mohamed Ridha Chérif de la vice-présidence du CAB. Après avoir laissé entendre qu'il pourrait retirer sa démission sous certaines conditions, celui-ci a radicalement brandi un niet catégorique après sa rencontre, mardi dernier, avec M. Mehdi Ben Gharbia, le nouveau président du club nordiste. «Il est vrai que je m'étais mis d'accord avec M. Ben Gharbia, le but étant de rapprocher les points de vue. Seulement, après mûre réflexion, j'ai jugé bon de tirer un trait sur la vice-présidence, une question de principe. En effet, nous n'avons pas la même stratégie quant à la gestion du club. Il s'agit pour la partie que je représente de gérer le CAB comme une institution, le travail collégial devant primer. M. Ben Gharbia, lui, pense comme un chef d'entreprise. Le CAB ne peut être une société privée, une vision à laquelle je ne peux adhérer. C'est une divergence profonde. J'ai beaucoup de respect pour le nouveau président, mais son projet n'est pas le nôtre. Je m'excuse auprès des électeurs, qui ont voté pour moi, et du public cabiste en général. Je servirai le CAB autrement que responsable», avoue-t-il. Le président du CAB, M. Ben Gharbia, nous dit être très déçu du comportement de M.Chérif. «J'ai discuté, il y a deux jours, avec le vice-président pour le rassurer de ma bonne volonté concernant la répartition des tâches dans la constitution du comité directeur. On avait convenu de se revoir le lendemain, mercredi 14 avril. On devait alors trouver un terrain d'entente. Mais M. Chérif ne s'était plus manifesté et n'a plus répondu à mes appels. Il était tout simplement injoignable. J'ai dû apprendre sur une radio privée qu'il envisageait de revenir sur sa démission à 60% puis non par des personnes interposées. Tout cela est confus. Je reste dubitatif», rapporte-t-il. M. Chérif campant sur sa position, on se dirige donc tout droit vers de nouvelles élections du vice-président. Cette tentative de faire changer d'avis le vice-président démisionnaire était d'avance vouée à l'échec sachant bien évidemment que les deux parties dans leur sens le plus large ne pouvaient s'entendre. Chacune d'elles ayant une base très influente, un style différent… Qu'on le veuille ou pas, la démocratie, c'est aussi cela.