La démission du vice-président fraîchement élu n'a pas fini de susciter des réactions au sein de la large famille cabiste : anciens responsables, anciens joueurs, supporters… Toutes sont dans le même sens ou presque… M.Hichem Sta (ex-président du CAB) : «Evitable» «Le nouveau vice-président élu se trouvait dans une situation inconfortable. Il ne peut soutenir une stratégie de travail à laquelle il n'adhère pas. Sa démission était inévitable. Il aurait fallu dès le départ présenter non pas des candidatures de vice-président séparées, mais plutôt un tandem à l'élection. On aurait pu éviter une telle «contrariété» sur le plan juridique si le vice-président s'était désisté au bon moment, c'est-à-dire à l'issue du scrutin. La commission d'organisation et de contrôle des élections aurait eu ainsi le droit de désigner le candidat classé 2e à la vice-présidence. Maintenant le fait est là : c'est à ladite commission de décider des mesures à prendre. On n'a pas besoin de ça au CAB, surtout en ce moment.» Hamadi Chakroun (ex-gloire du CAB) : «L'intérêt du CAB doit primer» L'attaquant cabiste des années 60, du temps des frères Zouaoui, Driss Haddad et bien d'autres, pense que cette situation n'aurait jamais dû arriver. « De notre temps, on discutait jusqu'à tard dans la nuit mais on sortait avec une solution définitive. Il n'y avait pas lieu de traîner. Cette démission montre encore une fois que la famille cabiste, dans son sens le plus large, reste désunie. L'intérêt du CAB devant rimer, rassembler est une nécessité. Les urnes ont sorti un président; tout le monde doit, en principe, être derrière lui et l'aider à réussir dans sa tâche». Salah Chellouf (ancien joueur du CAB) : «Trop de tapage pour rien» Le champion de Tunisie 1984 et vainqueur de la coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe 1987 regrette cette situation qui gâche un peu le succès de l'opération de l'élection. «On aurait préféré un vice-président qui soit du même bord que le président; malheureusement, ce ne fut pas le cas. Le vice-président a bien fait de démissionner. M.Ben Gharbia doit pouvoir appliquer, avec l'autorité qu'il a, pleinement le programme sur lequel il a été élu. Toutefois, je ne comprends pas tout ce tapage médiatique autour de cette démission! Le poste de vice-président est-il vraiment aussi important que cela? Un président entouré d'une équipe dirigeante qu'il aura choisie a-t-il besoin d'un vice-président pour réussir? Servir le CAB n'exige pas des conditions». Ramzi B.G. (supporter cabiste) : «Besoin de stabilité…» «Cette démission est malvenue. Le nouveau président élu a besoin de stabilité et de sérénité pour réussir. Quand on veut aider le CAB, on peut toujours travailler avec des gens avec lesquels nous ne sommes pas forcément d'accord. En tout cas, M. Mehdi Ben Gharbia laisse encore la porte ouverte et prend le temps de la réflexion».