Il y avait presque 15 ans, Benetton Manufacturing Tunisia a créé Benetton Commerciale Tunisie (BCT) afin de développer les ventes de sa marque sur le marché local. BCT disposait déjà, à la fin de 2008, d'une chaîne de 11 magasins (dont 2 solderies), ayant généré un revenu de 10,4 millions de dinars. Récemment, le groupe a profité de la nouvelle loi instaurée en Tunisie concernant la franchise pour opérer un changement important au niveau de son modèle économique. En effet, il a transféré l'exploitation des magasins Benetton en Tunisie, à l'exception des «solderies», à une tierce partie (l'homme d'affaires tunisien, Koreich Ben Salem). En contrepartie, BCT assurera le développement à travers des franchises. Par ailleurs, sur le volet financier, le groupe (tout comme Benetton Manufacturing Tunisia) n'a pas de dettes externes et est bien noté par l'agence de notation Fitch Ratings. Fitch ratings, l'agence de notation financière internationale, a confirmé début janvier 2010, la note nationale à long terme ‘A- (tun)' attribuée à la société Benetton commerciale Tunisie Sarl («BCT») et la note à court terme ‘F2 (tun)'. La perspective de la note à long terme est stable. Plusieurs indicateurs de la société ont été tirés vers la hausse. Il est question surtout de l'augmentation du taux d'intégration des produits de 25% à 70% notamment de la teinture et du délavage des pièces, l'augmentation des volumes de production, l'évolution du chiffre d'affaires qui est passé de 196,7 MDT en 2005 à 258 MDT en 2008, soit une évolution de 32% et une évolution annuelle moyenne de 13%. Les prévisions de l'entreprise tableraient sur un chiffre d'affaires de l'ordre de 330 MDT en 2010. Sur un autre plan, l'industriel italien s'engage, depuis quelque temps, dans le programme de l'essaimage. Il s'inscrit dans la tendance de l'investissement dans les zones de développement régional stimulé par les avantages financiers et fiscaux octroyés par les pouvoirs publics dans ce cadre. Il a bénéficié des différentes incitations pour son réseau de sous-traitants qu'il a créé à Kasserine (4,5 MDT pour l'emploi de 2.600 personnes) et à Gafsa (2 MDT investis dans 9 projets employant 500 personnes). (Source: centre technique du textile, Cettex)