L'avis des organismes internationaux sur les risques sanitaires des stations de base de la téléphonie mobile est clair: aucune étude scientifique n'a prouvé la corrélation entre l'impact des rayonnements non ionisants sur la santé publique. Toutefois, et à quelques différences près, les instances internationales mettent, chacune, l'accent sur un point bien précis, appelant les consommateurs à prendre les précautions nécessaires. Pour ce qui est de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), elle affirme une augmentation de la température corporelle de plus de 1°C, observée chez les personnes exposées aux rayonnements de très haute intensité, notamment dans le milieu du travail. Elle souligne, en outre, l'inexistence d'éléments scientifiques prouvant que les stations de base de téléphonie mobile puisse avoir des impacts nocifs sur la santé humaine. De son côté, la commission internationale de la protection contre les rayonnements non ionisants (Icnirp) a confirmé, en 2009, l'absence de preuves sur la nocivité des rayonnements non ionisants. Elle va même jusqu'à trouver inutile la révision des valeurs limites d'exposition aux RNI. Quant au Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux relevant de la Commission européenne (Csrsen), il présume que les malaises éprouvés par certaines personnes exposées aux RNI ne sont autres que des effets", nocebo", une sorte d'altération inattendue et importante sur la santé. Toutefois,et en 2009, certains pays européens ont défini des valeurs limites encore plus strictes, et ce, par souci de précautions. Par ailleurs, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (actuellement Anses) affirme que la principale source d'exposition aux rayonnements non ionisants demeure le téléphone mobile et non les stations de base. De son côté, la Commission fédérale de communication (Federal communications commission) indique qu'il n'y a pas de raison de croire que les rayonnements non ionisants des stations de base représentent un risque sanitaire pour la population résidant à proximité. Du côté suisse, la Fédération des médecins suisses (FMH) et les médecins en faveur de l'environnement recommandent l'abaissement des valeurs limites. Elles incitent à la multiplication des recherches sur les radiations non ionisantes, la création d'un registre de cancer et la mise en place d'un inventaire systématique des éventuels impacts des RNI sur la population. La Société royale du Canada, qui a chargé un groupe de travail à cet effet, souligne le besoin de réévaluation des risques potentiels des radio-fréquences sur la santé. Santé Canada, pour sa part, indique qu'il n'est pas nécessaire de réviser les valeurs limites imposées dans le CS6 et qui sont 50 fois inférieures au seuil susceptible d'engendrer des effets nocifs sur la santé. Un avis que partage Industrie Canada.