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Instaurer de nouvelles formes de coopération euroméditerranéenne Conférence sur «Les révolutions arabes : l'heure de la démocratie, de la liberté et du progrès a sonné»
Tel un effet domino, la révolution tunisienne a allumé le feu dans les nations arabes, suscitant le réveil des peuples opprimés qui se sont soulevés contre leurs dictateurs, afin d'assouvir leur soif de liberté et de démocratie. Les pays européens ont suivi avec étonnement et intérêt ce sursaut de dignité qui a fait descendre dans la rue des milliers et des milliers de révoltés criant haut et fort leur haine contre le régime en place et leur envie de liberté. En Egypte et en Tunisie, ils ont fini par avoir raison de la dictature, balisant la voie de la démocratie.La France a décidé de ne pas être simplement un témoin et a manifesté sa volonté de contribuer à faire réussir le processus de transition démocratique dans la région. Le thème de la démocratie a été au centre de la conférence qui a été organisée par le Forum démocratique pour le travail et les libertés en collaboration avec le Parti socialiste européen et qui a accueilli près de 70 personnalités européennes et méditerranéennes ainsi que des représentants des pays arabes de la rive sud de la Méditerranée. Le débat s'est engagé sur la redéfinition des relations de la Tunisie avec son voisinage et les moyens à mettre en place pour établir de nouvelles formes de coopération de la Tunisie avec l'Europe d'un côté et avec le bassin méditerranéen et les pays du Maghreb de l'autre. Divers thèmes ont été abordés au cours de cette conférence s'articulant autour "des idées neuves pour un nouveau partenariat euroméditerranéen","Consolider la démocratie et assurer la réussite des révolutions, "affronter les problèmes sociaux et économiques et répondre aux demandes pour une société plus juste et plus équitable". Plusieurs questions ont été soulevées au cours du vif débat qui a suivi les communications. Comment va-t-on gérer la situation en Libye et en Syrie ? Quelle position doit adopter la gauche pour apporter une solution aux conflits qui secouent le bassin méditerranéen ? Alors que la guerre a été déclarée contre les migrants qui affluent dans les pays de l'espace Schengen, la gauche continue à rester silencieuse, a observé un participant dans l'assistance. Un autre intervenant a proposé qu'une alliance soit établie entre la gauche du nord et la gauche du sud. Après le débat, le Parti socialiste européen a présenté un projet de déclaration exposant sa position quant à la conduite que doit adopter la gauche pour dessiner une nouvelle forme de coopération qui se veut un soutien, afin de contribuer à faire réussir le processus de transition démocratique. Selon le PSE, il est crucial que la transition constitue un palier solide pour la durabilitié et la viabilité de la démocratie dans le pays. "Nous suivrons de très près le déroulement des élections législatives tunisiennes qui doivent avoir lieu en juillet 2011 ainsi que les élections en Egypte prévues pour septembre 2011", a relevé M. Poul Nyrup Rasmussen, président du PES. Par ailleurs, il faudra veiller à ce que les institutions, la législation relative aux partis politiques et à leur financement et les garanties constitutionnelles, soient établies sur des bases transparentes et crédibles. "Une démocratie ne peut être forte que si elle repose sur des partis forts". Par ailleurs, après l'échec de l'Union pour la Méditerranée, il est essentiel que les relations euroméditerranéennes démarrent sur de nouvelles bases, l'UE devant saisir "cette occasion pour mettre en oeuvre un programme d'urgence et apporter son aide à différents niveaux à tous les mouvements démocratiques émergents", a ajouté le président du PSE. A la fin de la conférence, le parti a émis une série de recommandations mettant l'accent sur la nécessité de maximiser l'impact des politiques progressistes dans la région par l'intermédiaire des institutions européennes, relevant qu'il faut, par ailleurs, aider l'Union européenne à identifier de nouvelles stratégies pour gérer les flux migratoires en Méditerranée et créer enfin un réseau regroupant les acteurs concernés des deux côtés de la Méditerranée.