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La révolution de la «Main invisible»
Publié dans Le Temps le 20 - 02 - 2011

Par Baazaoui Mustapha - Actuellement le monde Arabe est secoué par des vagues de contestations qui transpercent ses pays à la manière d'un feu incendiaire. L'étincelle tunisienne allumée par Bouazizi dans sa propre chair contre le mépris, l'incapacité et l'agonie de l'Etat face aux problèmes réels de la Société ne semble pas prête à s'éteindre. Deux des régimes les plus répressifs du Monde Arabe ont déjà chuté mais la liste des candidats est encore longue. Ces séismes sociaux ont dévoilé que les Régimes Arabes se ressemblent d'une manière étonnante tant au niveau du fonctionnement et des bavures qu'au niveau de leurs décompositions.
Les étapes de la chute du Régime de Ben Ali se sont presque reproduites à l'identique en Egypte et je ne sais par quelle coïncidence la chute des dictateurs était aussi le même jour de l'éphéméride, le vendredi. La ressemblance est aussi flagrante quant au fonctionnement des structures de ces deux régimes. Une ressemblance qui laisse perplexe quand on connaît les particularités apparentes qui différenciaient ces Etats.
1 - Dans les deux cas on a découvert une classe de responsables politiques corrompus associés à des hommes d'affaires qui au nom des investissements et de la croissance économique pillaient les richesses des pays en accumulant des fortunes colossales au mépris de toutes les règles et les lois.
2 - les politiciens et les grandes figures de la finance et de l'Economie, qu'on croyait puissants et autoritaires, étaient les premiers à vouloir sauter du bateau et se précipitaient lâchement vers les aéroports et les points frontaliers pour s'évader.
3 - Derrière ces deux soutiens de la dictature il y avait un régime policier chapoté apparemment par des responsables sanguinaires qui faisaient régner la peur et la terreur aussi bien parmi les citoyens que parmi les petits policiers. Ces systèmes sécuritaires étaient au service non pas de l'Etat mais au service des familles au pouvoir appuyés par une armée de réserve constituées par des mercenaires spécialistes des troubles faits ou carrément par les criminels et les résidents des prisons.
4 - On a aussi détecté que les stratégies de ces Régimes à s'opposer à un soulèvement populaire étaient aussi les mêmes. Il s'agit d'abord de la répression sanguinaire des manifestants qui atteindra l'usage des balles réelles accompagné d'une intervention du Dictateur à la Télé, puis si la rue échappe au contrôle des forces de répression et aux brigades antiémeutes la police se retire complètement en créant un vide sécuritaire brusque et incompréhensible. En laissant la rue exposée à toutes les éventualités ils espéraient l'instauration de la pagaille et le désordre. Surviendra alors l'intervention des bandits et des criminels pour accentuer le climat d'insécurité en semant la terreur dans l'espoir de voir quelqu'un crier le retour du régime déchu et le rétablissement de l'ordre. Mais à la surprise de tout le monde la détermination des peuples dépassait cette fois-ci tous les pronostics et laissait tous les observateurs ébahis et médusés.
Américains, Européens, Arabes et Musulmans, tous, sont jusqu'ici sous le choc et n'arrivent pas à comprendre quelle mouche aurait piqué ces peuples pour qu'ils soient à ce point aussi unis autour d'un seul slogan :
Il faut se rappeler que les niches de la révolution n'avaient aucuns liens organisationnels entre elles et que l'adhésion populaire à ce soulèvement était presque totale. Tout un peuple est, désormais uni, et soudé face à la répression et les balles réelles, pour le même objectif reste à mon sens énigmatique et ne peut s'expliquer que par l'intervention directe et réelle d'une Main invisible (ce n'est point de la Ingénuité). Jamais un peuple ne s'est suffi d'un slogan pour se révolter. Jamais une révolution ne s'est faite sans idéologie et en dehors d'un projet, même idéaliste, de construction d'une nouvelle société et d'un nouveau régime. Jamais un soulèvement n'aurait résisté, dans le temps, à la répression et la brutalité policières sans leaders, sans comité ou une quelconque forme d'organisation surtout quand il s'agit du soulèvement de tout un peuple.
Ce constat est vrai aussi bien pour la Tunisie que pour l'Egypte. Je porterais volontier ces soulèvements, et ceux qui vont se réaliser, sur le compte du bon et miséricordieux Dieu avec toute certitude. Autrement, toutes les logiques et les raisons du monde ne peuvent m'expliquer ce qui s'est vraiment passé ni ce qui va encore se produire au niveau de la carte géopolitique du monde Arabe. Et cette Main invisible gère tout en même temps. Elle a sauvé miraculeusement Hassen Nasrallah et le Hezbollah d'un bourbier ethnique et politique au Liban exactement au moment opportun. En effet, un mois avant, on s'attendait à un conflit interlibanais, pourquoi pas sanglant, entre Hariri Fils, soutenu par l'Egypte, l'Arabie Saoudite et la Jordanie évidemment avec le concours des USA, et le Hezbollah en riposte de la déchéance de Saad El Hariri à la tête du gouvernement libanais. D'un seul coup, avec cette nouvelle réalité Arabe, Hassen Nasrallah hausse le ton et menace directement et ouvertement Israël. BIBI (Netanyahou) s'est contenté de rappeler qu'Israël est toute prête pour se défendre contre les menaces de Saied Hassen Nasrallah de libérer le Galilée ! Comme si cette menace provenait des Russes ou des Chinois ! Ne serait-on pas à la veille de la fin des temps.


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