La Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (Ltdh) a dénoncé fermement les agressions commises, vendredi, par les forces de la sécurité publique contre les journalistes, dans le but d'entraver leur liberté de travail et leur devoir professionnel et de les intimider afin de les empêcher d'informer sur les exactions commises à l'encontre des manifestants et des citoyens. La Ligue rappelle que la sécurité est une revendication populaire impérieuse et qu'il importe de la préserver dans le respect total des libertés et des droits de l'Homme, appelant à accélérer la réhabilitation des forces de sécurité intérieure afin que leur intervention soit effectuée dans le respect des droits et des libertés des citoyens. Dans un communiqué rendu public, vendredi, la Ligue dénonce les tentatives visant à provoquer les rivalités régionales et à propager des rumeurs qui ravivent la tension et la violence. Elle appelle au respect des institutions qui veillent à la sécurité du pays, notamment l'armée nationale, et à s'abstenir de l'impliquer dans les différends ou les tractations politiques. La Ligue appelle, d'autre part, au respect du droit du citoyen à l'exercice du droit de manifester pacifiquement, déplorant les actes de violence et la dérive sécuritaire. Prenant acte des excuses présentées par le ministère de l'Intérieur aux journalistes, suite aux agressions commises vendredi, la Ltdh appelle à ouvrir une enquête sur ces évènements, à déférer les personnes impliquées dans ces actes de violence menés contre les journalistes et les citoyens devant la justice et à œuvrer vigoureusement à ce que nul ne puisse se prévaloir du bénéfice de l'immunité du pouvoir ou du besoin impérieux de la société à la sécurité pour se placer au-dessus de la loi.