Travail, patience, autonomie et sacrifices, tels étaient les mots d'ordre de M. Mohamed Ali Ben Abda, un immigré tunisien en France. M. Ben Abda est père de cinq enfants et réside en France depuis 1990. Là-bas, son sérieux et sa persévérance n'ont jamais été démentis. Pour lui, «le travail éloigne trois grands maux: l'ennui, le vice et le besoin». C'est pourquoi il a cavalé pour créer, en 1993, sa propre affaire avec la collaboration de sa conjointe française: une société de gardiennage employant 50 agents permanents et 150 temporaires. Disposant d'un capital financier respectable, la société gagne en notoriété. Plus, l'entreprise remporte trois prix pour bonne gestion et le prix du ministre de l'Emploi français, M. Jean-Louis Borloo. Ce qui a valu à M. Ben Abda d'être désigné président d'honneur pour la création des entreprises sur le territoire français. Le parcours de cet homme est impeccable, sauf que les ennuis vont pleuvoir, provoqués par certains chantres de la «ségrégation raciale». Impôts élevés et fausses accusations, pour avoir employé une majorité d'employés africains et peu de Français, vont tomber. Une conspiration qui donne lieu à diverses formes de harcèlement, pour tantôt bloquer le passage de ses véhicules, tantôt faire payer des amendes aux ouvriers. M. Mohamed Ali Ben Abda, handicapé de la main gauche, a été humilié quand il a été arrêté au poste de police de Chartres, accusé d'avoir conduit sa voiture sans permis. Il a été maltraité, injurié ainsi que son pays, comme il nous l'a rapporté. Aujourd'hui qu'il est privé de son autorisation de gestion et que sa société risque la fermeture, ce naufragé tunisien lance un cri d'alarme poignant pour que justice soit rétablie. A ceux qui rejettent toutes sortes d'oppression, de ségrégation et d'exploitation de l'homme par l'homme de rétablir la dignité, l'ordre et le bon sens.