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« Pas de survie pour des clubs comme le nôtre sans promotion des jeunes »
Le personage : Ahmed Labiadh (Entr. ESZ)
Publié dans Le Temps le 09 - 01 - 2008

Il est très discret, réservé, ne voulant jamais se mêler aux discussions des cafés ou des travées du terrain municipal. Certains y ont vu de la froideur, de la passivité et, par voie de conséquence, de l'incompétence. Lui, il le sait, mais il continue de faire preuve d'indifférence à l'égard de ces détracteurs. Depuis l'entame de l'actuelle saison et sa nomination à la tête de la direction technique des jeunes de l'ESZ par Ridha Friaâ,
« son ami » murmurait-on dans les rangs de ceux qui ne le portaient pas dans leur cœur, Ahmed Labiadh, qu'on dit très influent sur les décisions de son président, poursuit sa tâche à laquelle est venue s'ajouter, après le départ de Mokhtar Tlili il y a plus d'un mois, celle de premier responsable technique de l'équipe fanion avec laquelle il est en train de rattraper le temps perdu. Son sérieux, son dévouement pour les couleurs de son équipe au sein de laquelle il avait évolué et passé « ses meilleurs moments de joie » ainsi que son savoir-faire lui valent aujourd'hui le respect de tous. Très tard le soir, à la veille de son départ menant ses joueurs pour une mise au vert à Hammamet pour la préparation dans la sérénité du « match de la saison », comme se plaisent à dire les supporters zarzissiens, il a accepté aimablement de nous accorder cette interview !
-Le Temps : Enfin, la chance vous a souri pour prendre en charge les destinées techniques de votre équipe fanion. Le rêve devient réalité ?
- Pourquoi le nier ? Qui des enfants de ce club ne rêve-t-il pas d'avoir cet honneur ? En plus, je crois, contrairement à beaucoup d'autres, que mon avènement à la tête de l'ESZ est des plus logiques. Mon ascension fut réalisée sans que je brûle les étapes. J'ai commencé tout d'abord par travailler avec les jeunes, depuis les minimes jusqu'aux espoirs, sans oublier mon passage dans des équipes divisionnaires telles que Ghomrassen en ligue C, l'Union Zarzissienne en honneur, puis, par deux fois, adjoint des entraîneurs en chef de l'ESZ, Maâmar et Akacha. Et sachez enfin que cette nomination constitue plutôt une lourde tâche, une responsabilité qu'il faudra assumer avec dévouement pour ne pas décevoir ceux qui m'ont fait confiance.
- Mais il faut reconnaître que l'urgence, suite aux crises à répétition, n'a pas permis aux responsables d'avoir assez de temps pour dénicher un technicien de valeur, c'est ainsi qu'ils se sont tournés vers vous.
- Non, pas du tout. Et je peux vous assurer que si j'avais voulu demeurer à mon poste de premier responsable technique de l'équipe depuis le départ de Chargui et avant l'arrivée de Tlili, le président Friaâ l'aurait accepté. Aujourd'hui, au vu de la triste situation dans laquelle se débat notre équipe pour se maintenir, je regrette beaucoup de ne pas être demeuré aux commandes depuis lors.
- Pour quelles raisons alors avez-vous préféré vous éloigner à cette période-là ?
- Franchement, le contexte à ce moment-là n'encourageait guère à poursuivre la tâche. J'ai eu peur de ne pouvoir réussir avec un tel effectif limité et un environnement pas assez adéquat pour un travail méticuleux et bien organisé... sans rentrer dans les détails.
- Alors, comment s'est réalisé votre second avènement à la tête de l'équipe ? N'avez-vous pas eu la même crainte que lors de la première crise ?
- C'est différent. Je vous avoue que je n'ai jamais vécu un moment aussi pénible que le jour de notre défaite par 3-1 face au CSHL sur notre terrain. Ce jour-là, j'ai suivi en direct, sous mes propres yeux, une mascarade, une duperie. Après les événements qui s'en étaient découlés, le président m'a appelé et m'a appris qu'il avait décidé de démissionner. Mais, pour le bien de l'équipe, il m'avait exhorté à prendre les commandes et à assurer la poursuite des activités du club jusqu'à l'arrivée de nouveaux responsables.
J'ai tout de suite accepté, mettant en première ligne l'intérêt de l'équipe et rien d'autre. La suite, tout le monde la connaît.
- Certaines rumeurs persistantes font état de désaccord avec votre adjoint, Noureddine Bourguiba, qu'en dites-vous ?
- Je réfute tout cela, ma relation avec mon adjoint est même très bonne, même si des divergences existent parfois. Avec Noureddine, ainsi que Makram Dabboub, ma collaboration est totale, la concertation n'a jamais fait défaut entre nous trois. La preuve : la manière de jouer de notre équipe progresse et, par voie de conséquence, les résultats s'améliorent. Noureddine Bourguiba est très compétent et est indispensable en ces moments difficiles où l'intérêt du club prime sur tout autre considération. Dabboub, pour sa part, est un enfant du club et il œuvre à ce que les gardiens placés sous sa houlette soient prêts pour défendre les couleurs de notre club. Nous travaillons en pleine harmonie.
- Cette année, votre équipe a vécu l'un de ses débuts de saison les plus pénibles. Quelles en sont les raisons ?
- Je vais vous répondre concernant le domaine technique qui m'intéresse. Malgré une entame de préparation adéquate ayant commencé très tôt, bien avant toutes les équipes, les résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes de toutes les parties prenantes du club. Je pense que ladite préparation n'avait pas été rondement menée, en plus de quelques choix mal faits concernant les recrutements.
- Puisque nous sommes en plein dans le mercato d'hiver, on constate que la grande lessive a commencé. Est-il vrai que vous allez libérer un grand nombre d'éléments qui n'ont pas donné satisfaction ?
- On n'a pas attendu le début du mercato pour procéder à une purge au sein de notre effectif. Des contrats ont déjà été résiliés et les Rami Jridi, Hamza Jebnoun, Khaïri Mcharek, Anis Karoui,
Abdessalem Bouhouch, Touré Karamko, Boubakrine, Charfi Belhaj, Nadhir Maâtoug et Dabboub ne font plus partie du groupe.
- Une longue liste de partants. Comme allez-vous faire pour remplacer un tel nombre ? Vous allez recruter autant de joueurs que vous en avez libérés ?
- Absolument pas ! En concertation avec le président du club, et dans l'intérêt de notre équipe qui ne possède pas assez de ressources pour se permettre beaucoup de recrutements, nous avons décidé cette grande lessive pour deux objectifs majeurs : réduire les dépenses concernant la masse salariale qui était ahurissante et qui pouvait créer beaucoup de problèmes lors des prochaines journées si on poursuit la même politique de fuite en avant et, le second a trait au volet technique : les recrutements doivent être ciblés et le groupe renforcé par des éléments nouveaux capables d'ajouter le plus escompté à des postes bien déterminés.
- A vous entendre parler, et après avoir pris connaissance de la longue liste des partants, vous allez donc poursuivre la compétition avec seulement une quinzaine, ou un peu plus, d'éléments. Est-ce suffisant pour une équipe appelée à redresser une situation déjà catastrophique ?
- Au moment où je vous parle, on ne possède qu'une quinzaine de joueurs, mais sachez qu'un club comme le nôtre se doit de faire confiance à ses jeunes, sinon il ne pourra en aucune manière survivre et résister aux remous et crises conjoncturelles. De ce fait, en concertation avec tout le monde, nous avons fait appel à un groupe de jeunes talents en herbe qui n'attendent qu'à être mis en confiance, pour s'aguerrir. Les immenses qualités, aussi bien techniques que physiques, dont disposent les Mcharek, Rguii, Belghoul, Bouchouicha, Fakraoui et d'autres augurent d'un grand avenir, et pour ces jeunes et pour notre équipe.
- De combien de recrues l'ESZ a-t-elle besoin pour la seconde manche du championnat pour aspirer sauver sa peau de la relégation ?
- Quatre ou cinq éléments.
- Avez-vous déjà déniché ces éléments ?
- Pour le moment, nous avons fait signer trois joueurs. Ahmed Khanchil du CA, et qui est, pour ceux qui ne le savent pas, originaire de notre ville. Mehrez Hosni, notre gardien, qui revient parmi les siens après avoir passé six mois à l'US Monastir et dont les responsables sont revenus à la charge pour le reprendre, notamment après la blessure de Khaled Fadhel. Et enfin un jeune tunisien résidant en France et atterrissant de Dijon, une équipe de la Ligue 2 française.
- Y aura-t-il d'autres arrivées en vue ?
- Oui, il nous reste à enrôler un avant-centre de gros calibre et un arrière axial. Nous avons parmi nous quelques étrangers venus tenter leur chance dans notre pays, et je crois que l'un d'eux, un attaquant de nationalité malienne, pourrait devenir Zarzissien.
- Franchement, vous voyez l'ESZ sauver sa peau en Ligue 1 ?
- C'est difficile à dire. La situation est des plus délicates, mais tout dépend de la réaction de la famille sudiste et des renforts. Le championnat est encore long, tout reste possible, mais une chose est certaine, pour aspirer demeurer dans la course pour le maintien nous devrons ne gâcher aucun point sur notre pelouse.
- Qui verriez-vous en Ligue 2 la saison prochaine ?
- (Silence) ?
- Et en champion ?
- Toujours l'une des trois équipes suivantes : EST, ESS et CA, dans le désordre, avec tout de même un léger avantage aux Sahéliens. Ne nous leurrons pas, de nos jours le football est une affaire de sous. L'argent est déterminant dans la course aux différents sacres. Il serait très difficile de voir une autre équipe, en dehors de ces trois, s'adjuger le titre.

- Merci de nous avoir offert de votre temps malgré vos engagements, mais y a-t-il une question à laquelle vous vous attendiez, mais que nous n'avons pas posée ?
- Certainement, celle relative à ma fonction essentielle au sein de l'ESZ, celle de directeur technique des jeunes et du travail accompli jusque-là.
- Effectivement, qu'est-ce qui a changé au sein de ces catégories ?
- L'intérêt du comité directeur de cette saison est plus important que lors des années passé, du coup les résultats, qui ne constituent nullement notre premier objectif, se sont sensiblement améliorés. L'apport du président est considérable ; ainsi pour la première fois, ces jeunes au nombre de deux cent cinquante, répartis sur huit catégories, possèdent tous les équipements nécessaires.
- Et la formation, se fait-elle sur des bases solides ?
- Le groupe d'éducateurs avec lequel je coopère est très solidaire ; les étapes ainsi que les objectifs sont bien définis et tout le monde est en train d'adhérer à notre méthode de travail. Plusieurs jeunes ne tarderont pas à se faire parler d'eux. Je demande seulement aux autorités locales, en particulier la commune de persévérer dans son effort concernant l'amélioration de l'infrastructure qui laisse à désirer et qui ne répond guère aux attentes des parents et responsables de notre équipe.


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