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Des équipes techniques en place
Encadrement de la production agricole
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 01 - 2010


Un atelier de travail sur le démarrage des activités des nouvelles équipes techniques chargées de l'encadrement de la production agricole et de la pêche a été organisé, hier au siège de l'Institut national d'agronomie de Tunis (Inat). Au cours de l'ouverture des travaux, M.Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques, a déclaré que cette manifestation s'inscrit dans le cadre de la volonté de garantir tous les moyens de réussite de la nouvelle saison agricole. Cette expérience, qui a démarré l'année dernière, a permis la mise en place d'équipes techniques chargées d'assurer le suivi de la saison agricole, en concrétisation des objectifs du plan national de promotion de la production agricole, souligne encore le ministre. Ces équipes opèrent en coopération avec la direction générale de la production agricole, l'Agence de la vulgarisation et de la formation agricole et l'Institut national des grandes cultures, outre les commissariats régionaux au développement agricole et les unions régionales de l'agriculture et de la pêche. M. Mansour a annoncé la mise en place de 18 commissions composées de chercheurs, professeurs chargés d'assurer l'encadrement des agriculteurs opérant dans plusieurs secteurs de production comme les grandes cultures, la viande, l'agriculture biologique, les légumes (pommes de terre, tomates). Au cours de la dernière saison, plus de 100 opérations de sensibilisation et d'encadrement d'agriculteurs ont été organisées dans 18 gouvernorats. Au cours de ce même atelier, les programmes d'action des équipes chargées des grandes cultures et de la production agricole ont été présentés. Le Dr Ali Laâribi, professeur à la faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis, toujours sur sa lancée, vient de publier dans la série «Mémoire et création», éditée par le Centre national de la communication culturelle, un ouvrage consacré au réformateur tunisien Ali Bouchoucha (1859-1917), Ali Bouchoucha, sa vie et son empreinte. Au XIXe siècle, la Tunisie, terre de civilisation, d'histoire et de culture, s'est illustrée par la dimension et l'ampleur de son intelligentsia, des esprits d'une grande envergure qui ont profondément marqué l'évolution de la société tunisienne, soumise aux soubresauts d'un Protectorat menaçant les fondements des institutions beylicales ou tunisiennes. Ces intellectuels avaient entre autres pour noms Amor Baccouche, Amor Bouhageb, Abdeljelil Zaouche, Béchir Sfar, M'hamed Belkhodja, Béchir Lasram, Khalil Bouhageb, Amor Guellaty et Ali Bouchoucha. Chacun, dans un domaine bien déterminé, a en quelque sorte contribué à façonner la personnalité et l'identité du Tunisien, héritier d'une civilisation aux trois mille ans d'histoire. Dans l'intention de rendre à chacun son dû, l'auteur a jugé vital de revenir sur les actions de ces réformateurs, ne serait-ce que pour rafraîchir la mémoire des jeunes générations en leur rappelant combien et à quel point elles leur sont redevables. Parmi ces grands esprits éclairés, nous retrouvons en bonne place Ali Bouchoucha, figure de proue et doyen de la presse que tout Tunisien se doit de connaître. Son œuvre, considérable par le nombre, se situe dans un contexte militant marqué par les revendications à caractère politique, économique et social. Son action s'est donc largement inspirée de son engagement dans le mouvement national d'émancipation. Son nom demeure un symbole des plus vivants de la Nahdha ou Renaissance, en Tunisie, depuis l'établissement en 1881 du protectorat français jusqu'au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Et comme le souligne Dr Ali Laâribi, l'auteur, érudit en matière de littérature et d'histoire, le régime du protectorat s'est imposé à nous contre notre volonté et notamment contre celle des intellectuels qu'ils ont combattu avec une hargne acharnée et qu'ils ont vécu telle une tragédie. Cet événement, aussi paradoxal qu'il puisse paraître, a certes ouvert les portes de la modernité à une certaine catégorie de Tunisiens mais il a également placé le royaume, cette «pomme de discorde», ainsi que le qualifiaient les trois puissances européennes qui se le disputaient, sur l'avant-scène de la politique internationale. Les intellectuels tunisiens, et à leur tête Ali Bouchoucha, avaient cru, hélas naïvement, que les nouveaux occupants allaient, une fois leur pouvoir solidement établi, restaurer la justice en réduisant les impôts auxquels étaient soumis arbitrairement l'arrière-pays. Ils allaient vite déchanter puisque les nouveaux «maîtres» avaient un visage encore plus hideux que celui des précédents. C'est alors que les Français ont afflué, s'appropriant pour une bouchée de pain les bonnes terres injustement usurpées et occupant pratiquement tous les postes de l'administration tunisienne, laissant les miettes à une infime proportion d'autochtones, appelés «indigènes». Et pour renforcer leur emprise sur le pays, ils ont mené un travail de sape consistant à semer les gènes de la discorde entre les différentes composantes ethniques. D'une part, les Italiens, les Maltais et les juifs, de l'autre les musulmans. Les répercussions de ces conflits devaient atteindre et trouver un terrain favorable dans les organes de presse édités par les communautés de Tunis. Il est pénible de constater l'absence d'une presse authentiquement nationale capable de défendre les intérêts vitaux des Tunisiens. Enfin un journal tunisien Suite aux évènements survenus à la mi-avril 1885 et qui avaient pour objet les nouvelles mesures discriminatoires concernant l'inhumation des musulmans, il s'est avéré urgent pourles intellectuels tunisiens d'avoir leur propre journal où ils pourraient dénoncer les agissements des autorités, ainsi que les abus des colons et des prépondérants dont le chef de file n'était autre que Victor de Carnières. En fait, il s'agissait d'anciens repris de justice chassés avec leurs familles de la France métropolitaine et sciemment établis en Tunisie ou dans les autres colonies d'Asie ou d'Afrique sur les meilleures terres. Ce journal devait s'appeler Al Hadira. Il a vu le jour le 14 octobre 1888 grâce à Ali Bouchoucha qui était secondé par Béchir Sfar. Il devait continuer à paraître jusqu'au 7 novembre 1911. En 23 ans d'existence, Ali Bouchoucha a signé pas moins de 1.111 éditoriaux, abordant tous les aspects de la vie culturelle, religieuse, politique, économique et sociale des Tunisiens. Par son action en faveur de l'émancipation de ses compatriotes, il a été en quelque sorte le précurseur qui a balisé la voie à plus d'un réformateur, que ce soit sur le plan de l'enseignement de la Zitouna ou sur la nécessaire alphabétisation des filles. Une œuvre digne de tous les éloges et qui mérite réflexion. Ali Bouchoucha digest Originaires de Jijel en Algérie, les parents d'Ali Bouchoucha, très aisés, se sont installés à Bizerte en 1832, fuyant ainsi la colonisation française de l'Algérie. Né en 1859 à Bizerte, il rejoint en 1875 Tunis où il s'inscrit au collège Sadiki. Son inclination naturelle pour l'apprentissage des langues le pousse à étudier le français, le turc, l'italien et l'anglais, et selon les dispositions réglementaires prises par Khéreddine Pacha concernant l'envoi à l'étranger d'élèves parmi les plus doués en langues, Ali Bouchoucha a choisi l'Angleterre, où il a passé trois ans. Durant son séjour, il a collaboré avec la plume dans des journaux londoniens. De retour à Tunis, il est enrôlé dans la fonction publique en tant que traducteur. Il y reste cinq ans. En 1888, il fonde Al Hadira. Parallèlement, il enseigne le français et l'italien au collège Sadiki et la traduction à la Khaldounia. Ali Bouchoucha a convolé à deux reprises en justes noces. La première avec une Turque de Constantinople en 1895 qui lui a donné naissance à Mustapha et Alya. A la mort de celle-ci, il se remarie avec une autre Turque en 1906 dont il a Béchir, Fathi, Abed, Mohamed Ali et Oulaya. Il décède le 18 août 1917. Adel LATRECH * Ali Bouchoucha, sa vie et son empreinte, du Dr Ali Laâribi, Média Horizon Editions 2009.

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