Après la tentative menée par les pro-Gueddafi, durant toute la journée de vendredi, le calme est revenu de nouveau au poste frontalier Wazen-Dhehiba et ses alentours. Nombreux étaient les blessés des deux camps qui ont été évacués vers les centres médicaux de Dhehiba, Remada et Tataouine. Actuellement, les rebelles sont toujours positionnés sur place. Ils contrôlent la situation.Les véhicules privés en provenarce de toute la région de Jbel Nafoussa, transportant des familles qui fuient les combats, ont diminué en nombre par rapport aux jours précédents. Dans l'autre sens, par contre, le nombre de véhicules utilitaires, surtout chargés de vivres, est en augmentation. Cela prouve que les produits alimentaires et les médicaments sont en manque sur le territoire libyen. Au point de passage, et par mesure de précaution, les agents douaniers tunisiens fouillent minutieusement la marchandise et obligent, parfois, le chauffeur à décharger tout le contenu si jamais cela éveille des soupçons. Sur la situation sécuritaire de l'autre côté de la frontière, les informations rapportées par les derniers venus témoignent que les milices fidèles à Gueddafi sont en train de remettre de l'ordre dans leurs rangs et qu'une offensive imminente pourrait avoir lieu dans les prochaines heures. Au poste frontalier de Dhehiba, les membres de l'Association de fraternité pour l'accueil des réfugiés, la Protection civile et les ambulances sont prêts pour faciliter le passage aux nouveaux ressortissants. Alors que le long de la frontière de l'Est à l'Ouest, les militaires et la gendarmerie guettent les mouvements des deux belligérants. Du côté de Ras Jedir, un flux massif de ressortissants de différentes nationalités a été enregistré, vendredi. Plusieurs Marocains, Egyptiens, Soudanais, Maliens et Tchadiens ont franchi la frontière tunisienne. Des ambulances libyennes, également, transportant des blessés parmi les milices pro-Gueddafi se sont dirigées vers Zarzis, Djerba et Sfax. Cela prouve que les dernières attaques des forces de l'Otan ont fait beaucoup de victimes, à l'Ouest de Tripoli. En parallèle, nous avons appris que des contrebandiers tunisiens et libyens profitent de la situation et se livrent au trafic de carburant et d'autres produits de première nécessité par voie maritine. D.M.