Les combats ont repris de plus belle, dans la nuit de jeudi à vendredi, de l'autre côté de la frontière. Ils étaient centrés surtout sur la localité de «Rhibet». Puis après une brève accalmie, ils ont repris intensivement à l'aube et se poursuivent actuellement, «ciblant, cette fois, Zentène, la zone Ghézaya-Tkout-Mrabah, la route principale Wazen-Nalout ainsi que les pistes et les issues secondaires qui mènent vers Dhehiba»,nous dit Jilani Zentani qui vient de débarquer de Tkout. «Les milices veulent coûte que coûte couper la route qui facilite le ravitaillement de Jbel El-Gharbi», ajoute-t-il. Par ailleurs, le colonel-pilote Jomaâ, responsable de la communication et porte-parole de Jbel Nafoussa a fait un saut, jeudi, pour inspecter les rebelles postés à Mrabah et s'enquérir de l'état des lieux. Le long de la frontière, l'armée tunisienne, la gendarmerie, la Protection civile et les agents de sécurité sont sur le qui-vive. Les hélicoptères n'ont pas cessé de survoler la région. Plusieurs points de contrôle sont déjà en place, dans tout le gouvernorat. La tension a baissé d'un cran et les habitants de Dhehiba et ses environs commencent à s'habituer à cette situation instable. Et, contrairement au poste frontalier de Ras-Jedir qui a connu un flux massif des réfugiés, jeudi et vendredi, lorsque plusieurs voitures luxueuses ont franchi le point de passage, le poste Wazen-Dhehiba par contre a connu une régression dans les arrivées et les véhicules privés qui évacuent les réfugiés affluent surtout l'après-midi. Quant aux ambulances, elles sont toujours prêtes à accueillir les blessés, le cas échéant.