L'étude a été axée sur trois degrés de confiance, à savoir confiance, méfiance et défiance. Par le biais de 13 simples questions, la confiance des Tunisiens d'après révolution en le paysage politique semble quelque peu éclaircie. En réponse à la question sur la confiance en l'avenir, 40,5% des Tunisiens ont opté pour la méfiance et 25,5% pour la défiance. En ce qui concerne la confiance en les perspectives du marché de l'emploi, 42,1% ont été optimistes alors que 33,1% ont fait part de leur méfiance. «Toutefois, le contraste a été entre les régions et en ce qui concerne cette question. Toutefois, et ce qui est certain c'est que 24% des interviewés ont été défiants», souligne M. Anis Bou Jemaâ. Pour ce qui est du retour à la stabilité politique, 57,9% des interviewés ont répondu confiants alors que 32,4% ont affiché leur méfiance. Par ailleurs, 62% de l'échantillon représentatif éprouve de la confiance en la personne du Premier ministre. 30,8% en sont, cependant, méfiants et 5,7% carrément défiants. 47% des Tunisiens sont, d'un autre côté, confiants en les partis politiques et 25,9% en sont défiants. La crédibilité de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de réforme politique et de transition démocratique gagne la confiance de 54,6% des interviewés. La confiance en les médias nationaux n'est que de 17,7%. En fait, 46,6% des Tunisiens en sont méfiants et 35,4% complètement défiants. «Ces avis ne sont pas pour autant décisifs. Rappelons que l'étude a été faite en avril. Si l'on élabore une autre étude nous pourrions, peut-être constater d'autres positions», fait remarquer l'orateur. Par ailleurs, 46% des Tunisiens ont confiance en l'Ugtt contre 22,5% de défiants. Pour ce qui est des associations, elles gagnent la confiance de 55,9% des interviewés. 33,7% affichent, par contre, leur méfiance. En ce qui concerne la question sur les organes d'intérêt public (les organes de sécurité tel que le ministère de l'Intérieur, la police etc), l'on remarque que 46,8% des Tunisiens en sont méfiants, 30,5% en sont confiants et que 22,8% en sont défiants. Par contre, la confiance en l'Armée nationale est claire avec 81,7% de confiants; seulement 12,9% de méfiants et 5,3% des défiants. «Lors des interviews, les 5,3% de défiants ont laissé comprendre une absence de confiance dans la plupart des instances citées», souligne l'orateur. Pour ce qui est de la confiance en l'administration locale (plus exactement en les gouverneurs), la non-réponse a eu le plus grand score avec un taux de 33,7%. «C'est que la majorité des interviewés ne connaissaient pas alors les nouveaux gouverneurs désignés», explique M. Ben Jemaâ. Cela n'empêche que 34% ont confiance en l'administration locale, que 21,7% en sont méfiants et que 10,6% en sont défiants. En ce qui concerne l'efficacité des services publics, 36,6% en sont défiants, 36,4% en sont méfiants et seulement 26,3% en sont confiants.