Selon les professionnels du secteur immobilier tunisien, le prix du logement augmente annuellement de 8 %. La dernière version du «Guide de l'immobilier» parle du segment du haut standing qui serait le plus touché, surtout dans les zones balnéaires les plus huppées et dans les quartiers chics de la capitale. Selon le ministère du Transport et de l'Equipement, cette hausse a été très variable l'an dernier et a connu une variation entre le premier et le deuxième trimestre allant de 11% à 98%. Des montants exorbitants ont été depuis des années demandés pour le mètre carré fini d'un logement de haut standing. Pour les banlieues chics de Tunis, le prix du mètre carré varie entre 2.500 à 3.000 dinars (Carthage) et 1.450 et 3.000D (Les Berges du Lac). Pour les autres zones balnéaires du pays, comme Hammamet et Sousse, les prix varient entre 1.200 et 2.500 dinars et à Sfax le prix s'est élevé à 800 dinars. Le logement social et économique n'est lui aussi pas du tout épargné par cette hausse. A La Manouba, Ezzouhour, Ibn Khaldoun, El Omrane supérieur, El Mourouj, El Madina El Jadida, les prix ont considérablement augmenté pour atteindre 950, voire 1.100 dinars le mètre carré. Concernant les terrains, le prix du mètre carré n'echappe également pas à cette règle. A Tunis, le prix s'élève à 1.300D, à La Manouba 800D et à Sousse 500D. Cette montée des prix du logement, comme des terrains d'ailleurs et qui pose un vrai problème aux acquéreurs, vu leur pouvoir d'achat, revient selon les professionnels du secteur à la hausse des prix des matériaux de construction. La part de ces matériaux dans le coût global d'un logement varie entre 56% et 64%. La rareté des terrains constructibles et dont le coût s'estime entre 15 % et 18 % du coût global serait également l'une des causes. Une rareté qui a engendré une spéculation, surtout à Tunis.