Le marché immobilier commence à se relever après la crise. Le résultat d'un sondage montre que dans le domaine de l'immobilier commercial, la France accuse une plus forte reprise des investissements. Concernant la confiance dans les perspectives des prix, on constate qu'elle est forte en Pologne mais à moindre titre en Russie. La plus forte hausse de demande locative a été remportée par la Russie. Force est aussi de remarquer que cette hausse ne s'accompagne pas d'augmentation de loyer. Notons que le marché immobilier est réparti surtout entre l'Europe et les Etats-Unis et l'Asie et l'Amérique du Sud. Si les premiers peinent à se relever d'une récente crise, les seconds connaissent une progression fulgurante. Néanmoins, une baisse des ventes est prévue au troisième trimestre. Une reprise plus forte en France Selon le dernier sondage conduit au niveau mondial par les experts immobiliers de l'association RICS, c'est le marché français des locaux d'entreprise qui alimente le plus la reprise du secteur en Europe. Les chiffres restent en effet très modestes en Allemagne et, malgré une forte hausse d'activité en Russie et en Pologne, la France décroche la meilleure performance en termes de volume d'investissement et affiche, du même coup, les plus belles anticipations sur la valeur des biens, ce qui devrait orienter l'indice des prix à la hausse. Le marché français des bureaux prend donc le contrepied de l'ensemble de la zone euro, mais aussi du marché nord-américain, encore largement dépassé par l'Asie et l'Amérique du Sud. Si les professionnels anticipent une baisse des valeurs en Grande-Bretagne et en Allemagne au troisième trimestre, les plus fortes anticipations à la hausse sont au Brésil, en Inde et en Chine, Hong Kong compris. Selon RICS, les marchés locatifs français et italiens ont « enregistré une hausse soutenue », la meilleure en Europe occidentale, alors que la Russie et la Pologne se partagent les plus beaux résultats sur l'ensemble du continent, très loin devant la Grande-Bretagne, en Espagne et en Allemagne où un nouveau déclin semble s'être amorcé. Cette embellie française ne devrait pas pour autant générer de hausses de loyers, la hausse de la demande n'ayant pas encore suffi à absorber l'ensemble des surfaces disponibles. Prix records à Paris selon les Notaires L'indice des prix Notaires-INSEE des logements anciens en Ile-de-France avait progressé fin juin de 2,5 % en 3 mois. En un an, cet indice a augmenté de 7,8 %. A Paris, le prix moyen au m⊃2; affiche une hausse de 3,1 % en 3 mois et de 9,8 % en un an. Ce 2ème trimestre 2010 marque un nouveau record de prix dans la capitale Française, avec un prix au m⊃2; de 6 680 euros (valorisation de l'indice Notaires-INSEE). Il n'en est cependant pas tout à fait ainsi pour les appartements anciens en Petite et en Grande Couronnes. Au 2ème trimestre 2010, en Petite Couronne, les prix se sont accrus de 2,5 % en 3 mois et de 7,7 % en un an. En Grande Couronne, la hausse est plus modérée (+ 1,5 % par rapport au 1er trimestre 2010 et + 6,8 % par rapport au 2ème trimestre 2009). L'augmentation des prix a été plus tardive pour les maisons anciennes. Mais elle est confirmée au 2ème trimestre, avec des hausses plus sensibles en Petite Couronne (+ 5,2 % en 3 mois et + 11 % en un an) qu'en Grande Couronne (+ 1,4 % en 3 mois et + 4,3 % en un an). Québec : signes d'essoufflement au milieu de l'année Le Québec a évité le pire de la récession et son économie, soutenue par des politiques monétaires et budgétaires très stimulantes, a profité pleinement de la reprise de l'activité économique en Amérique du Nord vers la fin de l'année dernière, indique les dernières Perspectives provinciales de Recherche économique RBC. À la fin de 2009, la croissance était largement alimentée par les programmes de relance du gouvernement et par la forte remontée de l'immobilier résidentiel et des mines. Et au premier trimestre de cette année, elle s'est étendue à d'autres secteurs, comme la consommation, les services, la fabrication et les investissements des entreprises. Néanmoins, des données plus récentes montrent que l'économie du Québec n'échappe pas au fléchissement de la croissance en Amérique du Nord, tel que le démontre le marché résidentiel, qui s'est considérablement refroidi depuis le printemps. Les baisses des ventes de véhicules ont fait reculer le secteur du commerce de détail de la province et malgré le soutien apporté par les programmes d'infrastructures, le secteur de la construction non résidentielle manifeste des signes d'essoufflement au milieu de l'année. «Malgré tout, le taux de croissance de 3,0% prévu pour cette année est très respectable», affirme RBC. Etats-Unis : L'immobilier fait craindre une rechute La reprise américaine présente deux singularités par rapport aux précédentes sorties de crise. "La première est que l'immobilier ne tire plus la croissance comme autrefois, déclare Bruno Cavalier, économiste en chef chez Oddo Securities. Les ménages sont prudents et on a tellement construit que le stock de logements empêche le redémarrage de la construction." "La deuxième singularité n'est pas une croissance sans emploi qui a déjà existé en 2001-2002, mais l'inadéquation de l'offre et de la demande d'emplois qui provoque un chômage de masse et de longue durée inédit et la politique extrêmement accommodante de la Réserve fédérale n'y peut rien. Le marché du travail américain se met à ressembler à celui de l'Europe." Les marchés sont entrés dans une phase de correction par rapport à l'euphorie qui régnait au début de l'année et qui avait fait flamber les Bourses et les matières premières. Dans un contexte préélectoral tendu en raison du scrutin de novembre, les autorités américaines n'ont pas fait grand-chose pour appeler à davantage de prudence. Faut-il pour autant redouter que le pessimisme ambiant provoque une nouvelle crise ? "Non, répond Bruno Cavalier, l'économie mondiale affiche des taux de croissance insolents. Il n'y a vraiment pas de quoi paniquer si les + 5 % actuels décélèrent à + 4 % ou + 3,5 %. Nous resterons dans la tendance longue du développement de l'économie mondiale." Chine : les prix de l'immobilier en hausse de 9,3% en août Les prix de l'immobilier dans 70 grandes et moyennes villes chinoises ont augmenté en août de 9,3% sur une base annuelle mais restaient inchangés par rapport à ceux enregistrés en juillet, a annoncé vendredi le Bureau d'Etat des Statistiques (BES). Le taux de croissance, le plus bas durant les huit derniers mois, était inférieur d'un point de pourcentage à celui signalé en juillet, a indiqué le BES dans un communiqué publié vendredi sur son site Internet. Les prix des logements ont progressé de 7,8% en décembre 2009 sur une base annuelle, de 9,8% en janvier 2010, de 10,7% en février, de 11,7% en mars, de 12,8% en avril, de 12,4% en mai, de 11,4% en juin et de 10,3% en juillet. Selon le BES, les prix des logements neufs ont grimpé de 11,7% en août par rapport à la même période de l'an dernier, soit 1,2 point de pourcentage de moins par rapport au mois de juillet. Ils demeuraient inchangés sur une base mensuelle. Les prix des logements anciens se sont accrus de 6,2% en août sur une base annuelle, soit 0,5 point de pourcentage de moins qu'en juillet. Et ils ont augmenté de 0,1% par rapport au mois précédent. Le gouvernement chinois a pris des mesures en avril pour calmer la flambée des prix des logements, en resserrant le contrôle des plans de financement des promoteurs, en limitant les prêts pour l'achat d'un troisième logement et en exigeant un acompte plus élevé pour l'achat d'un deuxième logement. Maroc : de nouvelles opportunités aux professionnels du bâtiment Le Maroc et l'Egypte offrent de nouvelles opportunités aux professionnels britaniques du bâtiment, a estimé vendredi le portail www.building.co.uk. «De nombreuses nouvelles opportunités s'offrent aux professionnels du secteur du bâtiment en Afrique du Nord, en particulier au Maroc et en Egypte», a noté le portail, qui s'adresse aux opérateurs de ce secteur. Le Maroc et l'Egypte sont les principales puissances économiques en Afrique du nord, s'accaparant avec l'Algérie 70% du Produit intérieur brut de la région, estimé à 374 milliards de livres Sterling. Citant une étude du «Global Construction Perspectives», le portail indique que la population de l'Afrique du Nord devra augmenter de 50 % d'ici 2050 pour atteindre 321 millions de personnes. D'après la source, le PIB marocain devra enregistrer un taux de croissance annuel de 4 % durant les dix prochaines années. «C'est une région où l'industrie du bâtiment enregistre une forte croissance», indique le portail, ajoutant que l'Egypte et le Maroc seront parmi le top-10 des marchés du bâtiment internationaux qui enregistreront une croissance rapide durant la période de 2009 à 2020. La valeur du marché marocain du bâtiment, qui s'élève actuellement à 10,2 milliards de livres Sterling, devra augmenter à près de 19,3 milliards d'ici 2020, poursuit la source, soulignant l'effort consenti par le Maroc dans ce secteur avec la construction de quelque 300.000 logements en 2008, dont 129.000 dans le cadre du programme du logement social financé par le gouvernement. www.Building.co.uk a, d'autre part, souligné l'importance du Plan Azur, un programme financé par le gouvernement et visant à renforcer les flux touristiques au Maroc. Ce plan prévoit la construction de six nouvelles stations balnéaires à un coût de l'ordre de 3,8 milliards de livres Sterling, indique le portail, soulignant que des entreprises britanniques participent déjà à cet effort au Maroc. Davantage d'opportunités sont disponibles pour d'autres opérateurs, observe le portail, soulignant que le gouvernement marocain entend construire 15 nouvelles villes à travers le pays dans le cadre du Programme Villes Nouvelles, assorti d'un effort concentré pour renforcer le réseau routier avec un budget de 3,3 milliards de livres Sterling et mettre en place une ligne TGV d'ici 2015. La source relève, par ailleurs, que deux stations d'énergie nucléaire seront ouvertes au Maroc entre 2020 et 2030 au moment où une enveloppe de 2 milliards de livres Sterling sera allouée à des projets d'énergie éolienne et solaire d'ici 2020. Par ailleurs, James Bailey, un promoteur immobilier opérant dans la ville d'Agadir, a confié au portail que le marché immobilier marocain a connu un essor remarquable durant les dix dernières années. Des villes comme Marrakech et Casablanca ont enregistré des hausses spectaculaires des prix de l'immobilier résidentiel et commercial, a-t-il dit, faisant état d'«une importante correction» des prix des logements secondaires durant les deux dernières années. Le promoteur a souligné que le pôle du logement social offre une solide base d'investissement d'autant plus que la législation marocaine offre des facilités de crédit pour la classe moyenne en vue d'acquérir des logements. Denis Clavel, président du réseau immobilier l'Adresse Face aux menaces persistantes de licenciements et à la baisse du pouvoir d'achat, la plupart des propriétaires hésitent à appliquer l'indice de révision des loyers. Il ne faut donc pas s'attendre à de nouvelles hausses des loyers au cours des prochains mois. Compte tenu de la forte demande locative, je penche plutôt pour une stabilisation dans les grandes agglomérations. L'Egypte et le Maroc seront parmi le top-10 des marchés du bâtiment internationaux qui enregistreront une croissance rapide durant la période de 2009 à 2020. La valeur du marché marocain du bâtiment, qui s'élève actuellement à 10,2 milliards de livres Sterling, devra augmenter à près de 19,3 milliards d'ici 2020 (Global Construction Perspectives) Dossier réalisé par Raoul FONE