Tous les moyens sont bons pour promouvoir le développement de la région de Sfax. Les créneaux porteurs ne manquent pas, les moyens aussi. «Le nearshoring à Sfax : défis et opportunités» est le thème d'une journée d'étude organisée jeudi à Sfax à l'initiative de l'Association Beït ElKhebra (Forum d'action et de développement à Sfax) avec Tunisian association for communication & technology (Tact) et en partenariat avec l'université et la Technopole de Sfax. Le nearshoring/offshoring, selon Mohamed Belhadj, directeur du Centre universitaire d'insertion et d'essaimage de Sfax, est le secteur des services destinés pour le marché européen et nord-américain. Il concerne les métiers de l'ingénierie logicielle, de la production informatique, de l'ingénierie des produits, de l'analyse et traitement de données, des centres d'appel, etc. C'est un secteur à très fort potentiel d'emplois des jeunes diplômés. Il permet de développer de vraies carrières professionnelles pour les diplômés des filières de gestion et des filières techniques informatiques et autres. Toutefois, pour promouvoir cette activité notamment à l'échelle régionale, plusieurs atouts sont indispensables pour faire de Sfax un pôle régional des activités à haute valeur ajoutée. En effet, la région dispose de bon nombre d'atouts, lui permettant de développer cette activité à même de répondre aux besoins croissants des demandeurs d'emploi, notamment parmi les diplômés du supérieur de la région issus de 20 institutions universitaires. Plus d'un tiers des quarante mille étudiants de la région de Sfax sont en quête d'emploi. Ces derniers, dont 20% suivent une formation technologique, peuvent tirer profit du nearshoring. Mieux encore, les quinze mille diplômés annuellement des universités tunisiennes peuvent être recrutés par ce secteur. Sur le plan national, ce secteur offre 25 mille postes d'emploi, d'où la nécessité pour la Tunisie de se positionner sur la carte de l'Offshoring. Les acteurs mondiaux de ce secteur sont de grandes sociétés internationales qui emploient des millions de personnes un peu partout dans le monde. A titre d'exemple, dix millions d'Indous travailleront, en 2020, dans l'offshoring. Ainsi, pour développer ce secteur à haute valeur ajoutée, la Tunisie est appelée à avoir, outre une infrastructure de base moderne, une vision claire à travers une stratégie cohérente, à même de créer cinquante mille nouveaux postes d'emploi. L'objectif étant de développer l'initiative privée et d'attirer l'attention des grands acteurs mondiaux pour ouvrir davantage de centres en Tunisie. Dans ce sens, les avantages comparatifs de la Tunisie en la matière sont nettement meilleurs que ceux du Maroc, de l'Egypte ou de la France. La Tunisie dispose des moyens nécessaires pour accueillir les centres offshore des grandes entreprises avec des conditions d'implantation particulièrement favorables, à savoir des quartiers d'affaires entièrement réaménagés à proximité des aéroports et des autoroutes.