• Lancement prochain d'une étude d'envergure sur l'instauration de l'économie verte en Tunisie La présentation du « programme environnement et énergie » (PEE), destiné à soutenir la politique environnementale de la Tunisie, a été au centre de la journée d'information tenue hier, à Tunis, à l'initiative du ministère de la Planification et de la Coopération. Le PEE est doté, selon son unité d'appui, d'une enveloppe de 33 millions d'euros (environ 65,34 millions de dinars) octroyée par l'instrument européen de voisinage dans le cadre de la coopération tuniso-européenne. Le programme, dont l'exécution a accusé du retard, s'étalera jusqu'à 2016 et apportera notamment des appuis budgétaires aux Fonds de dépollution (Fodep) et au Fonds national de maîtrise de l'énergie (Fnme) ainsi qu'une assistance technique pour le renforcement institutionnel et la réalisation des études sectorielles relatives aux deux composantes du programme : environnement et énergie. Il prévoit également une bonification d'intérêt d'une ligne de crédit en matière d'énergies renouvelables et d'environnement, mise à la disposition du secteur privé tunisien par l'Agence française de développement (AFD), en vue de la réalisation de projets de maîtrise de l'énergie dans les secteurs de l'hôtellerie et de l'industrie, avec pour objectif une économie d'énergie de 26 362 TEP (tonne équivalent pétrole). Il s'agit également de financer l'acquisition d'équipements destinés au suivi des paramètres environnementaux. M. Adrianus Koetsenruijter, ambassadeur chef de la délégation de l'Union européenne (UE), a affirmé que le programme permet d'ouvrir un dialogue constructif et approfondi sur l'action de l'Etat tunisien en matière de lutte contre la pollution, d'une part, et en matière d'énergies renouvelables et d'efficacité énergétique, d'autre part. Pour la Tunisie, a-t-il dit, il est crucial que l'environnement et les formes d'énergie respectueuses de l'environnement trouvent leur juste place dans ce débat. Il a annoncé que de nouveaux programmes seront financés par l'UE, citant notamment un programme d'appui à la politique sectorielle de l'eau, doté d'une enveloppe de 57 millions d'euros (112,86 millions de dinars ) dont le démarrage est prévu à la fin de 2011 et trois projets de jumelage institutionnel en matière d'environnement et de développement durable, « d'eco-construction », de gestion et de contrôle des substances chimiques pour un montant total d'environ 2,5 millions d'euros (4,95 millions de dinars). De son côté, M. Salem Hamdi, secrétaire d'Etat chargé de l'Environnement, a évoqué «la nouvelle forme de gouvernance environnementale» devant être adoptée en Tunisie. Cette gouvernance, a-t-il précisé, devra être basée sur la décentralisation de l'action environnementale à travers le renforcement des structures régionales environnementales et la mise en œuvre de programmes régionaux dans ce domaine. Il a, en outre, annoncé le lancement prochain d'une étude d'envergure sur l'instauration de l'économie verte en Tunisie et ce, en concertation avec « tous les acteurs nationaux» en la matière.