Le département de l'information des Nations unies vient de publier le nouveau numéro de la revue Afrique Renouveau, anciennement Afrique Relance. Cette élégante revue de 27 pages fait le tour de tous les secteurs économiques dans le continent africain, mettant en exergue les avancées, les enjeux et les perspectives susceptibles de booster l'activité économique et aider les pays de l'Afrique à suivre le chemin du progrès. La présente édition nous propose de nous approfondir dans les nouvelles opportunités favorables à l'investissement. Elle met également en lumière un secteur qui avance à pas sûrs, à savoir celui des technologies de l'information. L'Afrique du Sud est un pays qui illustre parfaitement l'importance de ce secteur et son impact fort positif sur l'économie. En 2009, les nouvelles technologies ont permis d'enregistrer des indicateurs importants, à savoir 24,2 milliards de dollars; soit plus de 7% du PIB. Dans notre pays, l'indicateur est encore plus intéressant puisqu'il compte 10% du PIB. En Tanzanie, sa part dans le PIB est de 20%. C'est que les Africains sont de plus en plus nombreux à se convertir aux nouveaux moyens de communication. Selon les chiffres fournis dans cette édition et relatifs à l'année 2000, 11 millions d'Africains possédaient, déjà, un téléphone portable. Actuellement, leur nombre s'élève à 400 millions. En 2010, les internautes comptent 100 millions de personnes. Un tel essor se répercute positivement sur les secteurs économiques et en particulier celui des finances. Les grands opérateurs mondiaux de téléphonie mobile n'ont pas été insensibles à cette évolution. Vodafone, le premier opérateur à l'échelle internationale, a investi dans maints pays du continent africain dont le Ghana, le Kenya, l'Egypte et l'Afrique du Sud. L'investissement étranger le plus imposant demeure celui de la société indienne Bharti, avec son taux record de 10,7 milliards de dollars. Tabler sur la consommation Si certains investisseurs étrangers atterrissent sur le sol africain, séduits qu'ils sont par les richesses naturelles de ce continent, d'autres s'intéressent plutôt au capital humain. Certes, les investissements étrangers dans le secteur des télécommunications sont les plus voyants. Toutefois, d'autres secteurs ont besoin d'un tel coup de pouce. C'est le cas, entre autres, du secteur de la consommation qui permet, outre l'essor proprement industriel, la dynamisation du marché de l'emploi. D'autant plus que la croissance du taux de la classe moyenne africaine, et donc du pouvoir d'achat, rend rentable l'émergence de nouveaux produits de consommation. Selon les informations fournies dans le présent numéro d'Afrique Renouveau et selon une étude élaborée par l'Agence française de développement, «un Africain sur 10 est déjà un consommateur solvable». Les chiffres prospectifs, relatifs à la rentabilité de ce secteur, s'annoncent prometteurs: les dépenses liées à la consommation dans le continent africain atteindraient, à l'horizon 2020, les 1.400 milliards de dollars. Autre point qui influe —négativement cette fois-ci— sur l'économie en Afrique : le climat. Au Kenya, par exemple, l'aridité du climat, le manque croissant des eaux pluviales et la sécheresse qui gagne du terrain chaque jour menacent le secteur agricole. Depuis plus d'une décennie, les pluies n'ont plus de saison de grâce; les précipitations n'excèdent aucunement les 750 millimètres par an. Les famines trouvent le terrain favorable pour rendre la vie insupportable aux Kényans. Depuis 2007, l'Etat se trouve alors dans l'obligation de distribuer chaque année 528.341 tonnes d'aides alimentaires. Pour faire face à cette situation, l'Etat fournit aux habitants, notamment dans le cadre de sa stratégie d'adaptation aux changements climatiques, des informations pratiques et des conseils utiles dans l'optique de bien utiliser les ressources en eaux, dont le transfert des eaux depuis les zones humides jusqu'aux zones arides, la mise en place d'installations de recyclage des eaux usées, la mise en place des réservoirs, etc.