Même avant que l'été ne batte encore son plein, autant de voix se sont déjà élevées pour crier une haute saison des moustiques qui s'annonce, encore aggravée d'une pollution remarquable. Accumulée suite à des comportements révolutionnaires apathiques, cette anarchie risque de s'amplifier de plus en plus s'il n'y aurait vraiment pas l'intention de bien vouloir mettre tout en œuvre pour y parvenir. Ainsi se plaignent plusieurs habitants de la capitale et ses environs en reprochant aux communes d'avoir traîné dans la lenteur des préparatifs en prélude d'une saison estivale pour le moins exceptionnelle. Ce faisant, le gouvernorat de Tunis a dû élaborer un calendrier d'interventions dans les différentes zones, où les déchets et les ordures ménagères, jetés pêle-mêle, constituent une source de nuisance. Quelque 70 dépotoirs anarchiques ont déjà été constatés dans les périmètres de Sidi Hassine, un quartier populaire à haute densité démographique, connu pour sa fameuse sebkha, mais aussi pour sa situation environnementale et d'infrastructure nettement dégradée. Il a été décidé, à partir du 16 mai dernier de mener une campagne exceptionnelle de propreté et de désherbage. Il s'agit de curage des égoûts et des conduites des eaux usées, ainsi que de nettoyage des cours d'eau et d'enlèvement des déchets et résidus. Il en est de même à Sidi Bou Saïd, où des interventions similaires ont été engagées, notamment tous les dimanches de mai et du mois courant. A La Goulette aussi. Il est prévu d'y entamer, au cours de ce mois et celui de juillet des opérations de transport des ordures ménagères, sans pour autant oublier d'intensifier ces interventions au Bardo, à la cité Ettahrir et à Carthage. Invités indésirables aux foyers et premiers ennemis «amis» qui nous sont imposés forcément durant la saison de longues veillées estivales, les moustiques auraient, certainement, leur part de nos sangs et gagneraient de nous pousser à quitter domicile. Faute de préparatifs à temps pour mieux engager une lutte contre les insectes afin d'éradiquer leurs gîtes de multiplication, la prolifération du phénomène pourrait, ainsi, gagner de l'espace. C'est pourquoi, les efforts se sont désormais focalisés sur le suivi de l'état des lieux de sebkhat Séjoumi pour faire face aux larves des moustiques jusqu'au fond des boues du lac. De même, les caves des immeubles submergées par des eaux stagnantes ont été vidées. Les oueds et les canaux situés à Sidi Hassine ont également fait l'objet de travaux d'assainissement et de curage. L'aménagement des plages n'est pas aussi de moindre importance. Refuge, où les baigneurs se mettent en fraîcheur, nos plages méritent autant de propreté et de protection. Dans ce sens, il a été procédé au désherbage, tamisage du sable, enlèvement des déchets en plastique et à l'installation des conteneurs et des blocs sanitaires. S'y ajoutent aussi d'autres commodités nécessaires, à savoir éclairage public, eau potable, cafés, parasols, parkings, ainsi que des tours de contrôle et des postes de sécurité… Chiens errants, un phénomène qui ne demeure pas sans risque. Notamment la nuit, ils ne cessent de faire peur aux passants. Leurs aboiements, à une heure tardive, ne manque pas de créer du bruit et d'empêcher les habitants de dormir. Raison pour laquelle, la campagne municipale de lutte contre ces chiens errants portera sur la chasse et la vaccination.