• 95% des normes tunisiennes sont conformes aux standards européens et internationaux La consultation nationale sur le Plan stratégique de la normalisation 2011-2015, organisée par l'Innorpi, depuis juin 2009, a débouché sur une stratégie qui s'articule sur huit axes. En effet, elle définit huit principaux objectifs, de multiples actions indicatives et des résultats escomptés. Pour mener à bien ce plan quinquennal, l'Innorpi a organisé, hier, un séminaire national intitulé «l'activité de normalisation et son impact sur l'économie nationale : présentation de la stratégie nationale de normalisation 2011-2015». L'objectif est de sensibiliser les opérateurs économiques, les associations professionnelles et les départements administratifs concernés à l'impact économique des normes et la nécessité de mettre en place une stratégie de normalisation. A l'ouverture du séminaire, M. Ahmed Dhouib, directeur général de l'Agence nationale de l'innovation et de la technologie, a relevé «la normalisation est un outil incontournable pour la promotion de l'industrie, des exportations et de la croissance économique». Toutefois, avec la mondialisation des échanges, l'harmonisation des standards nationaux avec les normes internationales s'impose pour favoriser l'ouverture des opérateurs économiques nationaux aux marchés étrangers. A cet égard, le DG a précisé que jusqu'à la fin du mois du mai dernier, on compte 14.280 normes tunisiennes, dont 95% conformes aux standards européens et internationaux. L'objectif, a-t-il ajouté, est de progresser à 15.000 normes à la fin de cette année. Représentant les professionnels, M. Béchir Boujdai, président de la fédération nationale des industries mécaniques, a expliqué que le processus profitera au produit, au client et au producteur. Ainsi, le client averti et le producteur intègre trouveront leur compte dans l'échange d'un produit de meilleur rapport qualité-prix. Après la présentation d'un bref historique de l'évolution de la mondialisation des échanges, ainsi que les principaux accords internationaux, M. Afif Thabet, responsable à l'Innorpi, a mis en évidence les contraintes et les obstacles auxquels sont confrontés les opérateurs économiques nationaux. D'où le premier objectif de la stratégie 2011-2015 qui consiste à contribuer à l'internationalisation de l'économie tunisienne et au développement des exportations. De son côté, M. Cherif Ezzine s'est penché sur le rôle des normes et de la certification dans la facilitation du libre-échange. Mais, selon le responsable, le champ d'application de la normalisation en Tunisie demeure très limité. En effet, la certification n'est réglementaire que pour quelques produits et demeure facultative pour les services, les organisations et les personnes. Pourtant, «ces attestations permettent de franchir les frontières mais ne garantissent pas de s'imposer sur le marché cible», a expliqué le responsable. D'où le cinquième objectif qui est de contribuer à la qualité des produits, à la sécurité des personnes et des biens et au développement durable. A l'instar des produits, il s'avère judicieux de créer des certifications spécifiques à chaque domaine d'activité. Pour les services, le label «Marhaba» a été créé pour améliorer le service rendu aux entreprises et hisser les indicateurs de la qualité de l'administration aux plus hauts standards internationaux. «Aujourd'hui, plus de 140 certificats sont délivrés et on table sur 1.500 certificats à la fin de 2016», a-t-il noté. Pour les produits agroalimentaires, des certifications «Hallal», «Bio»… sont de plus en plus exigées par les clients.