• Trois fonds allemands destinés à soutenir la transition démocratique, la formation professionnelle et l'accès aux services et prestations financières M. Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du gouvernement de transition, s'est entretenu, hier, au Palais du gouvernement, à la Kasbah, avec M. Dirk Niebel, ministre allemand de la Coopération économique et du Développement. A l'issue de l'entrevue, le ministre allemand a déclaré avoir évoqué avec le Premier ministre l'état de la coopération bilatérale et exprimé l'intérêt que l'Allemagne accorde à l'appui du printemps arabe qui a démarré en Tunisie. Depuis la révolution du 14 janvier 2011, l'Allemagne a lancé trois fonds destinés respectivement à soutenir le processus de transition démocratique dans le pays, au secteur de la formation professionnelle et à l'accès aux services et prestations financières. L'objectif recherché, précise encore M. Niebel, est de garantir de meilleures perspectives d'emploi, notamment, au profit des jeunes. L'entretien a, en outre, permis de passer en revue les opportunités de coopération avec des universités et des entreprises allemandes dans les secteurs de l'éducation et de la formation professionnelle. Sur un autre plan, le ministre allemand a affirmé que la stabilité constitue un facteur de premier plan pour convaincre l'investisseur allemand à réaliser des projets en Tunisie. En matière de tourisme, a-t-il dit, la Tunisie dispose d'un patrimoine archéologique et culturel à même d'augmenter le flux de touristes allemands vers cette destination. M. Niebel a, par ailleurs, mis en exergue les efforts déployés par la Tunisie pour la gestion de la question des réfugiés sur ses frontières avec la Libye, annonçant que l'Allemagne a mis à la disposition du PAM (programme alimentaire mondial) 500 mille euros pour aider les réfugiés installés sur le territoire tunisien. Concernant la question de l'immigration illégale, le ministre a annoncé que son pays appuie plutôt le concept de l'émigration circulaire qui consiste à permettre à des ressortissants tunisiens de venir en Allemagne pour y développer leurs compétences, leur garantissant ainsi un accès au système de formation pour rentrer ensuite dans leur pays d'origine.